Le concept ? «Ses pages sont traitées avec de l’argent et du cuivre et les instructions sur la façon de les utiliser sont imprimées dessus : déchirer une page, l’insérer dans un porte-filtre et verser l’eau sale dessus». A mesure qu’elles passent au travers de la page, les bactéries contenues dans l’eau sont tuées par les nanoparticules de cuivre et d’argent. «Les essais réalisés dans 25 sources contaminées en Afrique du Sud, au Ghana, au Kenya, en Haïti et au Bangladesh ont montré que le livre pouvait éliminer avec succès plus de 99 % des bactéries», précisent les chercheurs qui ont travaillé sur ce livre révolutionnaire.
Les niveaux de contamination ainsi obtenus sont proches de ceux de l’eau du robinet aux Etats-Unis, selon les chercheurs cités par BBC Online. Ils ajoutent que «de petites quantités d’argent et de cuivre se retrouvent aussi dans l’eau, mais elles sont en-deçà des limites de sécurité». D’après les premiers tests, une page peut purifier 100 litres d’eau et un livre entier pourrait fournir de l’eau potable à une personne pendant quatre ans.
Prochaine étape : développer un produit industrialisable et commercialisable, car pour le moment, «ce sont les chercheurs eux-mêmes qui fabriquent les pages». Reste aussi à savoir si ce dispositif peut se débarrasser d’autres micro-organismes et empêcher les infections non-bactériennes comme celle causée par le minuscule parasite cryptospridium responsable de violentes diarrhées.
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