Venant essentiellement du Honduras, ils espèrent rejoindre les Etats-Unis pour y demander l'asile après un périple de 3.000 km...
Une «caravane» de 7.000 migrants venus du Honduras
se trouvait à Ciudad Hidalgo, dans le sud du Mexique,
le 21 octobre 2018.
Qui sont les migrants ?
Le 14 octobre, environ 2.000 Honduriens se sont mis en route à pied vers le Guatemala. La plupart fuient les violences et la pauvreté. En avril dernier, l’association Pueblo Sin Fronteras avait organisé une « caravane » de plusieurs milliers de migrants. Cette fois, les appels ont surtout été passés via les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille. De nombreux migrants en ont profité pour rejoindre le cortège, en espérant qu’ils soient mieux protégés face aux passeurs et aux autorités. Selon l’ONU, la caravane comptait lundi 7.233 personnes.
Bloqués sur un pont à la frontière avec le Mexique, ils ont forcé la clôture qui sépare le Guatemala du Mexique, vendredi. D’autres ont préféré sauter d’un pont dans la rivière pour rejoindre des bateaux pneumatiques.
Arrivés dimanche à Tapachula, les migrants ont mis le cap lundi sur la ville de Huixtla, à 40 km de là, à l’extrémité sud du Mexique. Ils espèrent ensuite gagner Tijuana, Mexicali ou Juarez, à plus de 3.000 km au nord, puis franchir la frontière américaine et demander l’asile. Ils voyagent à pied, en camions ou en trains, et dorment dans des abris ou des camps de fortune. Des associations leur fournissent de l’aide alimentaire et médicale.
La menace de Donald Trump
Le président américain a affirmé qu’il n’hésiterait pas à « fermer la frontière » avec le Mexique en envoyant l’armée si les autorités mexicaines ne parvenaient pas à endiguer la caravane. Le président américain a également annoncé lundi une réduction immédiate des aides au Honduras, au Guatemala et au Salvador, accusés de ne pas avoir été capables « d’empêcher les gens de quitter leur pays pour entrer illégalement aux États-Unis ».
« Des criminels et des ressortissants inconnus du Moyen-Orient sont mélangés (avec les migrants). J’ai alerté les gardes-frontière, c’est une urgence nationale ! », a tweeté le président américain lundi. De quels éléments dispose-t-il ? « Braquez vos caméras sur le cortège, vous verrez », a-t-il répondu à des journalistes. Des reporters d’ABC qui voyagent avec le cortège n’ont vu que des migrants d’Amérique centrale, selon la chaîne. Mais depuis que le Guatemala a affirmé avoir arrêté et expulsé 100 sympathisants d’Isis, début octobre, plusieurs commentateurs conservateurs ont agité le spectre de la menace djihadiste. A ce stade, ils n’ont toutefois fourni aucune preuve.
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