Le sumo (相撲, sumō?, littéralement « frapper mutuellement ») est un sport de lutte japonais. Le combat sumo se caractérise par le gabarit des lutteurs ainsi que par les nombreux rites traditionnels qui entourent les combats. Ce sport reste populaire au Japon, même si le baseball et le football le détrônent désormais, notamment chez les jeunes.
Lutte japonaise dont l’origine remonte aux premiers âges du Japon.
Elle est déjà évoquée dans le Kojiki puis le Nihon-shoki.
Elle apparaît d’abord sous les noms de Chikara-kurabe puis Sumai (peut-être aussi Tegoi), et elle est empreinte de rites d’origines chamaniques (Shinto) pour se concilier les Kami.
Elle est déjà évoquée dans le Kojiki puis le Nihon-shoki.
Elle apparaît d’abord sous les noms de Chikara-kurabe puis Sumai (peut-être aussi Tegoi), et elle est empreinte de rites d’origines chamaniques (Shinto) pour se concilier les Kami.
La relation du premier combat date de l’an 23 av. J.-C. Celui-ci eut lieu devant l’empereur Suinin et opposa Nomi-no-Sukune à Taema-no-Kuehaya, le premier tuant le second (d’un coup de talon final, rapporte la tradition).
Au cours de son histoire, le Sumo évolua selon trois directions différentes :
Au cours de son histoire, le Sumo évolua selon trois directions différentes :
- le Sechie-zumo, aux fortes composantes religieuses, qui se déroulait devant l’empereur et qui évolua en Shinji-zumo (Sumo à orientation religieuse).
- le Joran-zumo (Sumo guerrier), qui vit l’évolution des techniques de saisie pour s’adapter au port des armures (Kumi-tachi) et qui, s’enrichissant de coups frappés, fut à la base du Ju-jutsu.
- le Kanjin-zumo, que l’on peut qualifier de Sumo professionnel, puis sportif, dès la fin du XVIe siècle et encore davantage sous la période Edo (Edo-jidai : 1603 – 1867) où les tournois devinrent de véritables spectacles. L’époque Meiji, après 1868, donna au Sumo sa configuration actuelle et définitive.
Le combat (Torikumi) a lieu sur une aire circulaire (Dhoyo), symbolisant le ciel, délimitée par une grosse corde de paille à demi noyée dans le sol et comportant quatre entrées, elles-mêmes au centre d’une aire carrée symbolisant la terre. Le tout constitue une sorte de podium surélevé sur lequel montent les combattants.
Au-dessus de cette aire de combat est suspendue une toiture (Yakata) en toile reproduisant la forme de celle d’un sanctuaire Shinto et aux angles de laquelle pendent des houppes (Fusa) de couleurs différentes en fonction des saisons (bleu pour le printemps, rouge pour l’été, blanc pour l’automne, noir pour l’hiver).
A l’ouverture du tournoi (cérémonie du Dohyo-iri), les lutteurs divisés en deux camps (est et ouest), défilent autour de l’arène, revêtus de leur tablier de cérémonie (Kesho-mawashi), précédés des Yokozuna (grands champions) assistés chacun d’un héraut (Tsuyaharai) et d’un porteur de sabre (Tachimochi).
Ils portent autour de la taille une grosse ceinture (Tsuna) torsadée en chanvre blanc.
Les Sumotori* s’affrontent deux à deux après s’être observés depuis leur place (Shikiri).
Le combat dure très peu de temps, les Sumotori se précipitant l’un sur l’autre en une puissante charge.
Ils ne doivent utiliser que les 48 techniques codifiées du Kimarite**. Est vainqueur celui qui parvient à faire toucher le sol à son adversaire par n’importe quelle partie de son corps ou à le pousser hors du cercle. Coups de poing ou de pied sont interdits. Ils peuvent cependant s’aider en saisissant la ceinture (Mawashi) de leur adversaire afin de le faire basculer ou l’entraîner dans leur propre déséquilibre (Uchari : mouvement sacrifice, équivalent du Sutemi en Judo).
Ils ne doivent pas se saisir du cache-sexe (Mae-tate-mitsu) de leur adversaire, ni saisir aux cheveux.
Les combats sont réglés par un arbitre en chef (Tate-gyoji) indiquant les points à l’aide d’un éventail (Gumbai), assisté de juges-arbitres (Gyoji), tous en tenue traditionnelle.
Il y a six grands tournois (Basho) chaque année :
trois à Tokyo (au Shin Kokugikan, de plus de 10 000 places)
les autres à Osaka, Nagoya et Fukuoka.
Chacun dure deux semaines. Le Sumotori qui totalise le plus de victoires au cours de chaque tournoi reçoit la Coupe de l’Empereur.
Le prix Shukun-sho est décerné à celui qui a vaincu le plus de champions (de niveau Yokuzuna à Ozeki), le prix Kanto-sho à celui qui a fait preuve du meilleur esprit combatif, enfin le Gino-sho au meilleur technicien.
A la fin de chaque journée a lieu la danse cérémonielle de l’arc (Yumi-shiki).
Les tournois de Sumo sont très prisés au Japon et largement retransmis par les chaînes télévisées.
Les Sumotori sont entraînés dès leur jeune âge dans les écoles ou “écuries” (Heya), où règne une discipline très sévère, dirigées par d’anciens champions.
Le lutteur combat pieds nus et est seulement habillé d’un cache-sexe (Mae-tate-mitsu et d’une large ceinture en soie (Mawashi). Il est coiffé à l’ancienne, suivant son rang, avec le O-ichi-mage ou Chon-mage
Chaque Sumotori a un nom de combat (Shikona).
La nourriture, spécialement étudiée dans les Heya, fait rapidement prendre du poids : la moyenne se situe autour de 140 kg mais certains Sumotori peuvent dépasser 200 à 220 kg (ce qui pose des problèmes au niveau cardiaque, expliquant une faible espérance de vie).
Il n’y a pas de catégorie de poids.
Les Sumotori sont cependant classés suivant la hiérarchie (Banzuke) suivante, du débutant au Grand Champion :
Uchi-deshi (apprentis):
Mae-zumo et Honchu (débutants)
Jonokuchi (premier rang)
Jonidan (second rang)
Sandanme (troisième rang)
Makushita (quatrième rang)
Sekitori (professionnels) :
Juryo (cinquième rang)
Grades Sanyaku :
Maegashira
Komosubi
Sekiwake
Grades Maku-uchi :
Ozeki (Champions)
Yokozuna (Grands Champions)
Les techniques de Sumo permettant de remporter la victoire.
A l’origine limitées aux 48 prises (Shijuhatte) codifiées en 740 par l’arbitre suprême (Hote) Shiga Seirin :
1: Oshi-dashi / 2: Oshi-taoshi / 3: Yori-kiri / 4: Yori-taoshi / 5: Tsuki-dashi / 6: Tsuki-taoshi / 7: Tsuki-taoshi
8: Uwate-nage / 9: Uwate-hineri / 10: Shitate-hineri / 11: Shitate-nage / 12: Uwate-dashi-nage
13: Shitate-dashi-nage / 14: Kote-nage / 15: Sukui-nage / 16: Kubi-nage / 17: Uchi-gake / 18: Soto-gake
19: keta-gori / 20: Ashi-tori / 21:Hataki-komi / 22: Tsuri-dashi / 23: Uchari / 24: Hisami-ashi / 25: Tottari
26: Okuri-dashi / 27: Okuri-taoshi / 28: Maki-otoshi / 29: Kiri-kaeshi / 30: Kata-sukashi / 31: Yori-kiri
32: Hiki-otoshi / 33: Abise-taoshi / 34: Nimai-geri / 35: Shitate-yagura / 36: Ami-uchi / 37: Gyaku-hineri
38: Nodowa-zeme / 39: Uwate-yagura / 40: Komata-sukui / 41: Sabaori / 42: Koshi-nage / 43: Watashi-komi
44: Yori-modoshi / 45: Hataki-komi / 46: Soto-komata / 47: Soto-muso / 48: Suso-tori
La fédération japonaise de Sumo recense aujourd’hui 70 techniques à utiliser en combat.
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