Plus petits que ceux des humains, ils sont capables de passer la barrière hémato-encéphalique. C'est un obstacle entre la circulation sanguine et le cerveau, qui empêche de nombreux organismes - ainsi que des molécules thérapeutiques - d’atteindre ce dernier. Ces anticorps vont se fixer sur les plaques amyloïdes et sur les enchevêtrements neurofibrillaires, deux lésions cérébrales liées à la maladie. Ils sont ensuite repérés par un marqueur fluorescent, qui permet de révéler et de localiser les atteintes.
Les chercheurs ont réalisé des tests in vivo sur des souris souffrant de la maladie d’Alzheimer. Injectés par voie intraveineuse, les anticorps modifiés ont pu se fixer sur les marqueurs ciblés, et les chercheurs ont ainsi pu constater les signes de la maladie. Jusqu’à présent, c’était impossible.
Il reste désormais à ces experts de mettre au point une technique d’IRM permettant de constater ces lésions chez l’être humain. De plus, les anticorps pourraient également être associés à des molécules thérapeutiques. Le fait de pouvoir proposer un diagnostic précoce pourrait permettre de tester des traitements avant l’apparition des symptômes, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent, remarquent les auteurs. En outre, ces anticorps pourraient être couplés à des molécules thérapeutiques, afin que celles-ci soient délivrées de manière ciblée dans le cerveau.