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La Russie compte de plus en plus de pauvres

La pauvreté est en hausse en Russie et risque de toucher plus d’un tiers de la population en 2016.


Un enfant donne de l’argent à une vieille dame en train de mendier. Parc Tsaritsino, Moscou. Crédits photo : Célia Mascré
 UN ENFANT DONNE DE L’ARGENT À UNE VIEILLE DAME
 EN TRAIN DE MENDIER.

Le nombre de familles pauvres a presque doublé en Russie au cours de l’année passée. Les enquêtes publiées fin décembre par l’institut de sondage VTsIOM en témoignent : la part des familles ayant à peine assez de revenus pour se nourrir et de celles qui ne le peuvent même plus a atteint 39 % fin 2015, soit 17 % de plus qu’à la fin 2014.
Parallèlement, la part de la classe moyenne – les gens pouvant se permettre de gros achats, telle l’acquisition de meubles ou d’une voiture – s’est réduite de 27 à 16 %.
Enfin, l’image est complétée par une dernière donnée : la part des gens aisés, ceux qui peuvent se permettre presque tout, s’est accrue, passant de 3 à 4 % de la population russe. Ainsi, la pauvreté regagne du terrain dans le pays, phénomène qui s’accompagne toujours d’un accroissement de l’inégalité des revenus.
« Cette crise sera la première, depuis 1998, à se répercuter aussi fortement sur le quotidien des Russes, assure Dmitri Bielooussov, expert du Centre d’analyse macroéconomique, expliquant : Autant la crise de 2008 n’avait pas entamé la prospérité, autant nous allons connaître, en 2016 et 2017, une réelle chute des revenus et des salaires. Ce sera la première fois depuis vingt ans qu’une crise touchera autant de simples citoyens. » Les calculs préliminaires du Centre d’analyse macroéconomique prévoient une baisse de 9 % des salaires réels à la fin 2015, qui pourrait se poursuivre en 2016, à hauteur de 3,4-3,8 %. La population pourrait par conséquent voir ses revenus réels chuter de 2,5 à 3%.
Cette baisse des revenus est pour beaucoup liée à l’inflation. Cette dernière, dans son entêtement à ne pas suivre les prévisions optimistes de la Banque centrale, risque d’augmenter de nouveau en 2016. « On ne sait pas bien quelle sera la dynamique de l’inflation en 2016, admet Anton Stroutchenevski, économiste chez Sberbank CIB. Il y a encore un mois, on tablait sur une inflation à hauteur de 7 %. Mais la nouvelle chute du cours du pétrole en décembre-janvier a provoqué une nouvelle dévaluation du rouble, qui pourrait, à son tour, entraîner une inflation encore plus élevée. »
Selon l’analyste, si le prix du pétrole se stabilise au moins à 30 dollars le baril et que le taux de change du rouble se maintient dans une fourchette de 75 à 80 roubles pour un dollar, l’inflation ne devrait pas dépasser la barre des 10 %.
Pour autant, le fait que les Russes deviennent visiblement de plus en plus pauvres ne semble pas inquiéter outre mesure le gouvernement : les ministres des finances et du développement économique ont profité du forum économique Gaïdar, qui s’est tenu entre le 13 et le 15 janvier, pour annoncer des coupes budgétaires. De son côté, le Premier ministre Dmitri Medvedev a appelé à une évolution de l’aide sociale vers un système plus « ciblé ».
« Ce qu’on appelle l’aide ciblée est juste une façon de faire des économies sur le dos de la population, tout en proclamant que l’on continue de respecter les obligations sociales », dénonce Lioudmila Rjanytsina, économiste émérite de la Fédération de Russie et collaboratrice scientifique de l’Institut d’économie de l’Académie russe des sciences.
La spécialiste rappelle que l’aide sociale ciblée a été introduite en Russie dans les années 1990, sur les recommandations de la Banque mondiale. Constatant l’inefficacité de cette approche, le gouvernement y avait toutefois renoncé par la suite, recommençant d’aider non des individus isolés mais des catégories de citoyens (retraités, orphelins, handicapés, etc.). « Ce qui avait sauvé la population socialement faible », souligne l’économiste.
Mais dans les années 2005-2006, Moscou a transféré la charge de l’aide sociale à la population vers les régions, qui n’avaient, pour la plupart, pas les moyens de l’assumer. « Et aujourd’hui, les pouvoirs régionaux se retrouvent dans une situation particulièrement difficile, explique Lioudmila Rjanytsina : ils ont contracté des dettes considérables auprès du pouvoir fédéral et sont contraints de réduire leurs programmes d’aide. »
Faire des économies ne mènera pas au développement, martèle Lioudmila Rjanytsina, convaincue que le gouvernement doit recourir à d’autres méthodes.
« Pour l’heure, il faut absolument calmer les ardeurs du ministère des finances, insiste-t-elle. C’est le cerveau qui doit commander le porte-monnaie, et non l’inverse ! Le plus important, actuellement, est de ne pas accepter que les salaires soient revus à la baisse pour sortir de la crise. »
L’économiste rappelle que le salaire minimum a été relevé cette année jusqu’à 6 400 roubles mensuels, ce qui ne représente que la moitié du minimum vital (9 662 roubles, soit 112 euros au 25/01/16) « À quoi bon travailler pour un tel salaire ?, interroge-t-elle. Et quel intérêt les employeurs auraient-ils à moderniser leurs équipements et accroître le rendement du travail, alors qu’ils peuvent faire des bénéfices sur ce si faible coût de la main-d’œuvre ? »
Pour sortir de la crise, l’économiste propose l’introduction d’une taxe sur les très hauts revenus. « On pourrait augmenter de 2 % l’impôt sur les revenus des particuliers gagnant plus d’un million de roubles par mois. 70 % des actifs du pays sont aux mains d’1 % des citoyens russes ! », déplore-t-elle.
Pourtant, toutes ces mesures exigeraient que le gouvernement décide de lutter de façon coordonnée contre l’accroissement de la pauvreté – et aujourd’hui, celui-ci ne semble même pas estimer qu’une telle lutte soit nécessaire.



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