Le prince Miteb Ben Abdallah, ancien chef de la garde nationale, aurait accepté de « restituer » un milliard de dollars aux autorités en échange de sa remise en liberté.
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Le prince Miteb Ben Abdallah,
ancien chef de la garde nationale.
Il est le premier Saoudien de sang royal à sortir de la prison dorée du Ritz-Carlton.
Le prince Miteb Ben Abdallah, 65 ans, ex-ministre de la garde nationale, victime de l’opération anticorruption lancée au début du mois, a été autorisé à quitter le palace de Riyad où des dizaines d’autres VIP, dont le célèbre prince milliardaire Al-Walid Ben Talal, sont toujours détenus et interrogés.
Selon un responsable gouvernemental, cité par l’agence Reuters, la remise en liberté du prince Miteb est la conséquence d’un accord transactionnel passé avec les autorités, qui se chiffrerait à 1 milliard de dollars (845 millions d’euros).
Dans un récent entretien avec le New York Times, le prince héritier Mohammed Ben Salman, instigateur avec son père, le roi Salman, de cette spectaculaire purge, a estimé à 100 milliards de dollars le montant des fonds frauduleusement acquis qui pourrait être récupéré au moyen de ces arrangements financiers.
Des deux cents dignitaires arrêtés le 4 novembre, le prince Miteb, fils du défunt roi Abdallah, est celui du rang le plus élevé. La garde nationale qu’il commandait, une unité d’élite de 80 000 hommes attachée à la protection des palais royaux et des sites pétroliers, constitue l’un des trois bras armés du royaume, avec les forces du ministère de l’intérieur et celles du ministère de la défense.
Parmi les autres personnalités frappées de disgrâce figurent une dizaine de princes comme Al-Walid Ben Talal, magnat des médias et première fortune du monde arabe, de hauts fonctionnaires comme Adel Al-Faqih, ministre de l’économie, et des hommes d’affaires à la tête d’empires économiques, comme Bakr Ben Laden, patron du géant du BTP du même nom, et Walid Al-Ibrahim, dirigeant du groupe audiovisuel MBC.
Al-Walid Ben Talal Adel Al-Faqih
Bakr Ben Laden Walid Al-Ibrahim
Manœuvre politique La chute de ces puissants a été interprétée par de nombreux analystes comme une manœuvre politique, destinée à neutraliser tous les pôles de pouvoir susceptibles de faire de l’ombre au prince héritier Mohammed Ben Salman.
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