Distribution géographique : |
Mensurations :
• Longueur totale: 1,80m à 2,10m
• Longueur de la queue: 10cm à 20cm
• Longueur au garrot: 1m à 1,20m
La femelle est légèrement plus petite que le mâle.
Poids :
• Le nouveau-né: 4,5kg à 8kg.
• La femelle: 90kg à 158kg.
• Le mâle: 120kg à 250kg.
Description :
Le caribou est un cervidé plus imposant que le cerf de Virginie et plus petit que l'orignal. La couleur de son pelage peut varier selon l'âge, le sexe et les saisons. À la naissance, les petits sont gris pâle mais en général, les adultes sont brun foncé avec des tâches blanches au cou, au ventre et aux pattes. Ses longs poils creux lui donne une grande flottabilité dans l'eau. Ainsi, il peut nager rapidement et facilement. L'hiver, sa fourrure devient plus pâle et plus denses, ce qui d'une part le rend moins visible et d'autre part, lui procurer une meilleure protection contre le froid et le vent. Sa tête se termine par un museau poilu et plutôt plat. Ses oreilles blanchâtres sont plutôt courtes et velues. Son odorat plus développé que celui du cerf de Virginie et de l'orignal et une ouie sensible compensent pour sa vue pas très perçante. Dès son premier automne, le petit possède déjà deux petites bosses velues sur le dessus du crâne. Les années suivantes, qu'il soit mâle ou femelle, il portera des bois durs de couleur ambre qui pourront atteindre entre 75cm et 1,20m chez le mâle, les bois des femelles étant moins imposants et plus effilés. Les mâles les perdent après la période du rut tandis que les jeunes et les femelles les conservent une partie de l'hiver. Au début de l'été suivant, ils poussent à nouveau. La queue très poilue et blanchâtre atteint entre 15cm et 20cm de longueur. Ses pattes longues et effilées sont munies de sabots larges, bien adaptés pour marcher sur la neige épaisse l'hiver ou dans les endroits marécageux et les tourbières l'été. Comme ils sont bien effilés, ils les utilise aussi pour fouiller dans la neige pour atteindre le lichen.
Habitat :
Le caribou vit dans les régions nordiques du Québec. Et comme il migre au printemps et à l'automne, il habite successivement la forêt boréale, la toundra forestière et la toundra arctique. Dans la forêt boréale, il recherche les clairières, les bordures des lacs et des rivières et les tourbières. Dans la toundra, il rencontre des bosquets épars d'épinettes, de sapins et de mélèzes, des espaces herbeux et des tourbières.
Abri :
Le caribou ne se construit pas d'abri. Ce qui lui sert d'abri, pour ainsi dire, c'est sa fourrure épaisse et une bonne couche de graisse qui le protègent contre les rigueurs de l'hiver.
Régime alimentaire :
Son régime alimentaire est très varié mais il a une préférence marquée pour les lichens, très riches en éléments nutritifs. Il consomme aussi une grande quantité de plantes, l'écorce des arbres, des champignons, des rameaux d'arbustes, des herbes et des mousses. L'hiver, son menu est plus limité. Il doit se contenter d'écorces, de branches d'arbres et de lichens qu'il doit atteindre en creusant dans la neige avec ses sabots.
Comportement :
Les caribous sont à la fois craintif et curieux. Ils s'alimentent surtout le matin et le soir et vivent en troupeaux. Au milieu de la journée, ils se reposent et ruminent. Durant le mois de juillet, les hardes commencent leur migration vers les régions plus au sud en parcourant plusieurs centaines de kilomètres. À la fin de septembre, alors qu'ils sont en bonne forme physique, il arrivent à la limite de la forêt où ils passeront l'hiver. C'est alors que commence la période du rut. Les mâles deviennent nerveux et agressifs. Les plus gros mâles cherchent à regrouper des femelles autour d'eux, ce qui provoque parfois des combats. Ils s'affrontent alors avec leurs immenses bois mais ces batailles ne durent jamais longtemps et les blessures sont plutôt rares. Durant cette période, les mâles et les femelles choisies brament mais aussitôt le rut terminé, ils redeviennent silencieux. Les mâles perdent aussi leur agressivité et retrouvent leur calmes. Durant l'hiver, la nourriture étant plus rare, ils creusent des trous dans la neige, parfois jusqu'à 1 mètre de profondeur pour atteindre le lichen et d'autres plantes. Au printemps, le début de la migration vers les toundras du nord s'amorcent. Ces sont les femelles fécondées qui battent la marche, suivies par les jeunes d'un an. Les mâles forment des groupes séparés qui suivent plus ou moins loin derrière. D'année en année, ils empruntent la même route migratoire. Leur longue marche les amènent à traverser lacs et rivières à la nage, ce qu'ils font avec une grande facilité. Durant cette migration printanière, les femelles donnent naissance à leur petit. Une heure ou deux après sa naissance, il se lève sur ses pattes, commence à suivre sa mère et à se nourrir à ses mamelles. Peu de temps après, il commence à manger les lichens et les herbes. Il continue de téter sa mère jusqu'à la fin de l'automne, même s'il est devenu indépendant depuis le début de l'été. Il la suivra jusqu'au moment de la mise-bas, le printemps suivant.
Reproduction :
Le mâle et de la femelle atteignent leur maturité sexuelle vers l'âge de deux ans et demi et la femelle reste fertile jusqu'à un âge avancé. Près de 90% des femelles ont un petit, parfois deux, à chaque année. La période de gestation dure 240 jours. Après la mise-bas, les petits suivent leur mère, mais un grand nombre d'entre eux ne survivent pas très longtemps aux vents froids, à la neige et à la pluie glacée.
Longévité :
En milieu naturel, les caribous vivent entre 12 et 15 ans. En captivité, ils peuvent atteindre 20 ans.
Prédateurs :
Le loup et le lynx sont les seuls vrais prédateurs du caribou, mais le loup est de loin le plus important. Il suit les hardes de caribous durant leurs migrations printanières et automnales. Il tue surtout les plus vieux, les blessés et les jeunes faons affaiblis. À moins d'être pris en embuscade par une meute complète, les caribous en bonne condition physique s'en démarquent assez facilement car il sont plus rapides qu'eux, surtout dans la neige épaisse. On évalue quand même qu'un loup tue entre 10 et 15 caribous à chaque année.
Situation des populations :
En Gaspésie, sur les monts Chic-chocs, vit encore aujourd'hui un petit troupeau de caribous. C'est tout ce qu'Il reste d'un troupeau beaucoup plus important à l'origine. Par ailleurs, les hardes de milliers de caribous, qui peuplaient encore le Parc des Laurentides au début du siècle, avaient complètement disparues vers 1930, malgré qu'on ait créé un parc pour protéger l'espèce. Une tentative de réinsertion entreprise au début des années 60, semble porter graduellement des fruits, mais le troupeau actuel se limite tout au plus à quelques dizaines d'individus. La population la plus importante, qu'on estime aujourd'hui à plus d'un million d'individus, est celle qu'on retrouve au Nouveau-Québec. Pourtant, dans les années 50, à la suite de nombreuses années d'une chasse excessive, particulièrement par les Esquimaux, ce troupeau était dans une situation critique et on prédisait même sa disparition. Vers 1960 on remarqua une augmentation de leur nombre qu'on évaluait alors entre 40 000 et 50 000 individus. Par la suite, en 1973, ils étaient entre 100 000 et 150 000 et dix ans plus tard on en comptait plus de 400 000 et ce nombre continua d'augmenter au rythme de 10% à 15% par année.
Rapports avec les humains :
Il y a plus de 300 ans, quand les premiers Européens arrivèrent sur notre continent, le caribou occupait la plus grande partie du Canada et plusieurs états du nord des États-Unis. Au rythme de la colonisation, les caribous se réfugièrent graduellement vers les régions plus au nord. Pour les indigènes de l'Amérique, dont plusieurs tribus suivaient le caribou dans sa migration, il leur procurait de la nourriture, des vêtements chauds et légers et des tentes servant d'abris. Rien n'était perdu. Avec les os, ils fabriquaient des aiguilles et divers ustensiles. Les bois étaient transformés en outils de toutes sortes, tandis que les tendons et les lanières de cuir servaient à l'assemblage des peaux, à la fabrication de raquettes et à de nombreuses autres nécessités. Encore aujourd'hui, le caribou est une source importante de nourriture pour les Inuits du Nouveau-Québec. De plus ils sont devenus pourvoyeurs, et servent de guides à de nombreux chasseurs venus de tous les coins du pays et même d'ailleurs. Et depuis quelques années, comme la population de caribous dépasse probablement le million d'individus, on songe même à leur permettre une chasse contrôlée pour en commercialiser la viande.
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