Le groupe a mis au point un système qui permet de réduire les émissions d’oxydes d’azote à un niveau jusqu’à dix fois inférieur aux normes qui entreront en vigueur en 2020.
Test de la nouvelle technologie diesel conçue par Bosch, à Stuttgart, le 17 avril.
Les chiffres semblent trop beaux pour être vrais. Mercredi 25 avril, Bosch, premier sous-traitant automobile du monde, a annoncé une avancée technologique majeure sur le moteur diesel : le système mis au point par ses ingénieurs permet de réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx) à un niveau jusqu’à dix fois inférieur aux normes qui entreront en vigueur en 2020 et ce, en situation de conduite réelle.
Pour convaincre les observateurs méfiants, après des mois de polémiques et de scandales sur le diesel, Bosch les a invités à conduire un véhicule équipé du nouveau système à travers un parcours dans Stuttgart et ses collines à une heure de pointe. Les résultats sont impressionnants : quels que soient l’heure et le type de conduite, les valeurs enregistrées par le dispositif de contrôle des gaz d’échappement tiré par la voiture se situent sous les 40 mg de NOx par kilomètre, soit bien en deçà des 168 mg actuellement exigés par la législation.
Selon les ingénieurs qui ont participé au développement, le nouveau système n’implique pas de nouvelle pièce coûteuse, il repose essentiellement sur une meilleure organisation du moteur et sur l’intégration plus intelligente de pièces déjà disponibles en série. Le coût supplémentaire de ce système est minimal, assure le groupe, il peut être immédiatement intégré aux véhicules de norme Euro 6. « Nous voulons mettre un terme, une fois pour toutes, au débat sur le diesel », affirme Volkmar Denner, président du directoire du groupe, qui insiste sur l’avantage de cette motorisation en matière d’émissions de CO2, qui seraient inférieures de 15 % à celles d’un véhicule essence.
Selon le groupe, une centaine d’ingénieurs travaillent depuis cinq ans à l’élaboration de cette solution. Et le groupe veut aller encore plus loin : grâce à l’intervention de l’intelligence artificielle, le moteur à explosion pourrait, à terme, n’avoir plus aucune incidence sur la qualité de l’air.
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