Un scanner de la rétine pourrait permettre de diagnostiquer les risques cardiaques. |
Verily, la filiale santé d’Alphabet (Google), a développé un programme capable d’analyser les scanners rétiniens et d’en déduire le risque de maladie cardiovasculaire du patient. Basé sur l’intelligence artificielle et le « deep learning », cet outil pourrait un jour permettre un meilleur diagnostic de ces maladies, qui représentent la première cause de mortalité dans le monde.
En analysant les informations contenues dans un scanner de l’œil, un algorithme mis au point par des ingénieurs de Verily permettrait d’évaluer le risque de développer des troubles cardiovasculaires.
Le programme développé par la filiale santé d’Alphabet (maison-mère de Google) utilise les technologies du « deep learning » pour détecter dans les images de la rétine les facteurs favorisant ces maladies.
Diagnostic à travers la rétine
Parmi ces facteurs, on trouve l’âge du patient et sa tension artérielle, détaille une étude publiée lundi 19 février dans Nature par les spécialistes de Verily. On peut aussi y voir si le sujet fume ou s’il est diabétique, en se basant sur « des caractéristiques anatomiques, tels que le disque optique ou les vaisseaux sanguins », indiquent les chercheurs.
Pour affiner les diagnostics de l’algorithme, les scientifiques ont fait étudier à l’intelligence artificielle les données de 284 335 patients. Un apprentissage qui permettrait à l’outil de Google d’« un jour révolutionner le dépistage des maladies cardiovasculaires », estime le cardiologue Michael McConnell, coresponsable des travaux en charge des innovations cardiovasculaires chez Verily.
Mieux prévenir les accidents cardiovasculaires
Pour ses créateurs, l’algorithme de Google pourrait à terme « apporter de nouvelles connaissances sur les caractéristiques rétiniennes qui n’étaient jusque-là pas associées avec des facteurs de risque cardiovasculaire ou de risques futurs ».
Une possibilité porteuse d’espoir alors même que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte que 17,5 millions de personnes meurent chaque année d’une maladie cardiovasculaire dans le monde. Cela représente 31 % des morts, faisant des troubles cardiovasculaires la première cause de décès dans le monde.
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