La voix douce, le regard magnifiquement sublime et le sourire illuminant. La chanteuse iranienne Sahar Muhammadi a émerveillé le public du 22e festival de Fès des musiques sacrées du monde qui s’est achevé sur une bonne note samedi dernier. Mais dans son pays, elle est considérée désormais comme "l’ennemie numéro 1" en Iran.
. La raison est pour le moins surprenante. En fait, d’après ce que rapporte l’agence de presse Tasneem, le ministère de la Culture iranien aurait rappelé l’artiste iranienne Sahar Muhammadi pour avoir "chanté sans voile" lors d’un concert donné dans le cadre du festival de Fès, vendredi 6 mai. Ledit ministère souhaite ainsi poursuivre la chanteuse en justice pour "avoir dévoilé ses cheveux devant une foule de plus de 5.000 personnes et des musiciens de divers pays arabes".
Or, la réalité est autre. La jeune chanteuse (31 ans), comme montrée dans nos photos prises les 6 et 7 mai respectivement à Bab El Makina et au Jardin Jnane Sbil, n’a pas laissé tomber son voile. Seul bémol, non annoncé toutefois, c’est qu’elle s’est produite notamment devant Cheikha Mozah, épouse de l’ancien Emir du Qatar, alors que les relations entre l’Iran et le Qatar ne sont pas au beau fixe. D’ailleurs, lors du concert de Jnane Sbil, samedi 7 mai, Cheikha Mozah s’est éclipsée quelques minutes seulement après le début du spectacle de Sahar Muhammadi. Selon l’agence de presse Tasneem, le ministère de la Culture iranien précise "ne pas avoir été mis au courant de la participation de cette dernière au festival de Fès" et que celle-ci tente "d’échapper à la pression des conservateurs et à la police des mœurs". Signalons enfin que Sahar Muhammadi compte parmi les chanteuses les plus talentueuses de son pays.
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