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Rirha : La perle antique du Gharb.

Inscrit sur la liste du patrimoine culturel marocain depuis 2001, le site de Rirha est situé dans la plaine du Gharb à 8km au nord de Sidi Slimane. Il occupe sur la rive droite d’Oued Baht, une colline triangulaire artificielle d’une dizaine d’hectares, allongé d’est en ouest entouré par le méandre d’oued. Le site a connu trois phases d’occupation allant de l’époque du royaume Maurétanien, Romain, jusqu’au Moyen Âge Islamique.

 Rirha sur les rives du Oued Baht.


Les plaines du gharb (ouest) est une région historique et géographique du nord ouest du Maroc. Il s’agît d’une grande plaine plate, à une élévation entre 4 et 25km, étendue d’environ six mille kilomètres carrés au Maroc central, bordée par l’océan atlantique.
C’est l’une des plus fertiles plaines du Maroc, ce qui a engendré une certaine densité démographique depuis des siècles. Malgré la présence d'un état naturel de deux visages, marécageuse en saison froide avec la présence de marais temporaires, steppe brûlée lors de la saison torride.
L’existence des cités romaines telles que Rirha, Thamusida (Mehdia actuellement),dans les plaines du Gharb sont le résultat d’une stratégie économique et militaire. Rome qui souffrait d’une surpopulation, a trouvé refuge dans le gharb, et elle a envoyé ses soldats retraités pour s’y installer après la fin de la guerre civile.
Rirha : ville antique et médiévale
Le site de Rirha a été signalé en XIXe siècle et découvert en 1919, partiellement creusé dans les années 20 et en 1955. Les fouilles permettent d’indiquer la présence romaine située  entre le Ier siècle et le IIIème siècle après Jésus Christ. Rirha occupe une superficie de 12 hectares.
L’origine de la nomination de Rirha reste toujours une énigme. Les historiens pensent que Rirha est dérivé du mot berbère Aghigha qui signifie les pierres dures avec lesquelles, elle a été construite.
Une des hypothèses avancées concernant Rirha est son identification avec la ville antique de Gilda située par les sources littéraires à proximité de Volubilis, mais un autre gisement peu éloigné et présentant des caractéristiques d’implantation et d’occupation. La ferme Priou où les historiens ont trouvé une brique sur laquelle est mentionée facta gildae. De même, ils ont trouvé une brique semblale à Dar Bel Amri non loin de Priou.

Rirha a connu trois périodes d’occupation bien marquées : une phase dite maurétanienne qui remonte au moins au Ve siècle avant Jésus Christ, quand elle était capitale, caractérisée par une architecture en terre crue ; une phase romaine (Ier – IIIème siècle après Jésus Christ), durant laquelle se développe une agglomération urbaine; une phase médiévale « islamique » du IXe / Xe siècle au XIVe siècle) qui englobe des bâtiments de l’époque antique.
L’époque romaine à Rirha
                                 Les traces romaines à Rirha

La vie sociale à Rirha, les fouilles révèlent comment les gens vivaient à Rirha. C’était une pleine de vivacité, fertile et généreuse qui produisait les olives, les moulins à huile en témoignent. L’architecture des hammames à défier le temps car on la préserve jusqu’à présent.
Les fouilles racontent que les habitants de Rirha étaient des gens simples qui avaient leur monde, leur quotidien, des boulangeries, des marchés et des ponts, des contrepoids parallélépipédiques pour traverser et promouvoir les échanges commerciaux.
 Bref, les habitants de Rirha étaient des gens qui ne veulent pas passer inaperçus dans le temps, mais qui veulent persister.
Peu connaissent Rirha, mais Rirha les connait tous, car elle est éternelle comme le temps : Berbère, Maurétanienne,Romaine, enfin Arabe. Un long parcours mais un destin étrange, même si Rirha est tombée dans l’oubli, elle a participé et elle participe encore à la diversité du Maroc.


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