Au Maroc, le Jardin Majorelle est le plus artistique.
Mondialement connu depuis que Yves Saint Laurent et Pierre Bergé l'ont acquis en 1966, le jardin Majorelle a été créé par le peintre français Jacques Majorelle en 1919. Tombé fou amoureux de la médina, il achète cette palmeraie située à 4km de la ville de Marrakech et y fait construire une villa-atelier dans un style mêlant l'architecture mauresque et l'Art déco. S'inspirant des jardins islamiques, il crée son paradis botanique composé de merveilles du monde entier - des plantes exotiques, des cactus, des nénuphars, des nymphéas, des cocotiers... - qu'il conçoit comme une palette impressionniste de formes et de couleurs. Le bassin central et les nombreux jets d'eau et fontaines en font un véritable jardin d'Eden. C'est l'artiste qui décide de faire de son atelier une œuvre d'art à ciel ouvert en créant le bleu Majorelle qui recouvre désormais la bâtisse. Aujourd'hui totalement ouvert au public, ce jardin botanique permet de déambuler dans une petite bulle d'éternité chargée de souvenirs et d'émotion : la roseraie renferme les cendres du grand couturier.
En France, le jardin de Giverny de Claude Monet est le plus mythique.De 1883 à 1926, le peintre impressionniste Claude Monet vécut dans ce paradis végétal et floral qu'il avait créé pour s'inspirer. le jardin de Giverny de Claude Monet, situé entre l'île-de-France et la Normandie, fut le paradis de l'artiste qui en tira son œuvre la plus célèbre, les Nymphéas. Ce jardin d'eau fut influencé par l'art japonisant que Claude Monet affectionnait particulièrement. Déambuler dans ces sources de lumière et de couleur est une promenade à faire au moins une fois dans sa vie pour s'imprégner de l'univers de l'un des plus grands génies de l'art du XXe siècle.
En Espagne, le Généralife de l'Alhambra est le plus idyllique.
« Jardin de l'architecte » ou « Paradis » en langue arabe, le Généralife est un palais d'architecture islamique aux jardins suspendus composant l'ensemble palatial de l'Alhambra, même s'il en est détaché. Au XIIIe siècle, il était le palais d'été des princes Nasrides, la dynastie arabe qui créa l'émirat de Grenade en 1237. Ils venaient s'y rafraîchir près des bassins d'eau alimentés par les sources des montagnes de la Sierra Nevada. Héritage exceptionnel et oasis à l'aura paradisiaque, le Généralife invite au repos dans l'intimité de l'enchevêtrement des allées bordées de cyprès, de parterres fleuris et de potagers. Le délicat clapotis de l'eau qui jaillit des bassins, des fontaines ou des jets d'eau est le plus pur des délices à la vue comme à l'ouïe.
Au Mexique, las Pozas est le plus magique.
À près de 600 m au-dessus du niveau de la mer, dans la forêt tropicale des montagnes mexicaines de la région de Xilitla dans le Sud-Est, se terre, sur plus de 32 hectares, un jardin extraordinaire. Au beau milieu de cette terre secrète façon royaume de l'Eldorado, se dressent, en pleine végétation luxuriante, des immenses sculptures en béton faites de marches, de ponts, d'escaliers ou passerelles instaurant un véritable parcours d'aventure. Les cascades et les étangs naturels s'y mêlent dans un ballet envoûtant et ensorcelant. Ce pourrait être la demeure de Tarzan. C'est le poète britannique et millionnaire Edward James qui a créé ce lieu fantasmagorique inspiré du mouvement surréaliste entre 1962 et 1984. Les dénominations des structures en béton sont tout aussi poétiques que cet endroit incroyable : « La Maison avec un toit comme une baleine » ou « l'Escalier vers le paradis ».
En Italie, à Tivoli, les jardins de la Villa d'Este sont les plus dantesques.
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001, la villa d'Este à Tivoli, dans la région de Rome, abrite des jardins somptueux tout droit sortis de l'imagination d'un cardinal du XVIe siècle voulant égaler la magnificence du palais papal. Le résultat est époustouflant entre constructions hydrauliques savantes et jardins baroques : ce jardin constitue l'un des premiers giardini delle meraviglie (jardin des merveilles), source d'inspiration pour d'autres jardins en Europe. Vestige incomparable du raffinement de la Renaissance italienne, ses 4 hectares fabuleux aménagés en terrasses impressionnent. Un lieu d'un romantisme et d'une sensualité incroyables.
En Chine, les jardins de Suzhou sont les plus exotiques
Classiques de l'art des jardins chinois aménagés du XIe au XIXe siècles dans la ville historique de Suzhou (située à une centaine de kilomètres de Shanghai), ces espaces verts d'exception sont classsés dans la liste du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO. Ces jardins sont au nombre de neufs et recréent, en miniature, des paysages naturels de la Chine. Surnommée la Venise chinoise par l'explorateur vénitien Marco Polo, la cité-jardin de Suzhou porte des noms invitant au voyage spirituel et intemporel : le « jardin du Maître des Filets », le « jardin de la Retraite et de la Réflexion » ou encore la « villa de la Montagne Étreinte de Beauté ». Un pur moment d'apaisement.
En France, les jardins de Marqueyssac de Dordogne sont les plus labyrinthiques.
Site classé parmi les jardins remarquables de France, les jardins suspendus de Marqueyssac en Dordogne offrent plus de 6 kilomètres de promenades labyrinthiques et verdurées dans un dédale de 150 000 buis centenaires taillés à la main. Le parc du château, né de l'histoire d'une famille remontant au XVIIe siècle, est aménagé sur un éperon rocheux qui offre un superbe panorama du Périgord. Entre nature sauvage et romantisme des découpes, le domaine est une invitation à la rêverie.
En France, les jardins de Versailles sont les plus fastueux.
Le grand architecte du jardin de Versailles, André Le Nôtre, orchestra la magnificence voulue par le Roi-Soleil, Louis XIV, dès 1661. Père des jardins à la française, il illustra en art paysagiste et tout en symétrie sophistiquée la puissance de son souverain. Inscrits au patrimoine de l'UNESCO, les jardins du palais de Versailles sont multiples et invitent à se perdre dans les bosquets labyrinthiques, à s'étourdir autour des fontaines ou encore à s'émerveiller devant les sculptures de chaque bosquet. Glorifiant l'ordre sur la nature indisciplinée, cet écrin verduré est devenu un modèle dans le monde entier. Il fera bon s'y promener avec majesté après avoir arpenté la somptueuse Galerie des Glaces.
Au Royaume-Uni, le jardin de Stourhead est le plus romantique.
Dans ce tableau de nature idyllique, ne manque plus que les angelots jouant de la flûte de pan. Qualifié d' « œuvre d'art vivante », ce jardin anglais aristocratique du XIIIe siècle du sud-ouest de l'Angleterre situé près de la ville de Mere (elle-même à moins d'une demi-heure du site de Stonehenge), est jalonné de folies et d'une grande collection d'arbres et arbustes venant du monde entier. S'étendant sur plus de 1000 hectares, ce jardin paysager est disposé autour d'un lac dans lequel se reflète la végétation foisonnante et les temples classiques. Un temple d'Apollon trône, impérial, sur l'une des collines, attendant les vœux d'amoureux transis. Dans l'adaptation de Joe Wright du roman Orgueil et Préjugés avec Keira Knightley, c'est sous ce temple que Darcy fait sa première déclaration - malheureuse - à Élizabeth. Le raffinement et la nature sauvage offrent un repos de l'âme et de l'esprit inégalé.
En France, les jardins Ephrussi de Rothschild sur la Côte d'Azur sont les plus opulents.
Non loin de la ville de Nice, sur un sommet de la presqu'île du Cap Ferrat, se dresse une demeure de rois, la sublime Villa Ephrussi de Rothschild de style Renaissance, véritable joyau de la Côte d'Azur. La baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild et son mari, le banquier Alphonse de Rothschild sont de grands collectionneurs et amateurs d'art et d'architecture. Divorcée et héritière de son père défunt, elle achète, en 1905, ce bout de rocher du cap Ferrat et fait construire en cinq ans une demeure magnifique - toute de rose vêtue - héritée de l'architecture italienne. Elle s'attelle ensuite à la construction de ses 9 jardins extraordinaires qui entourent la villa qui surplombe la mer Méditerranée : le jardin à la française, le jardin espagnol, le jardin lapidaire, le jardin japonais, le jardin florentin, le jardin exotique, le jardin provençal... etc. Le dépaysement est total au sein d'un même domaine du plus grand raffinement. Une invitation au voyage.
En Italie, les jardins de la Mortella sont les plus inattendus.
La Mortella évoque en france la « place des mythes ». Ce jardin privé de 2 hectares - désormais ouvert au public - est situé sur l'île de Ischia, en Italie, dans la ville de Forio-San Francesco. Créé dès 1946 par un compositeur anglais, William Walton, qui tomba fou amoureux de l'île et s'y installa avec sa femme, Lady Susana. Une centaine d'espèces de plantes exotiques composent ce jardin tropical créé à même les pentes d'une ancienne coulée de lave. La beauté du lieu, grandiose, inclassable, étonnant, est subjuguante. Aux beaux jours, quand le soleil se couche, des concerts de musique sont organisés dans des petits amphithéâtres qui surplombent la mer Méditerranée. De vrais instants d'éternité.
A Singapour, les Gardens by the Bay sont les plus futuristes.
À la façon de la forêt luxuriante et moderne de Avatar, les Gardens by the Bay de Singapour offrent, depuis 2012, en plein cœur de la ville, un poumon de verdure incroyable. Cet immense parc floral de 101 hectares a pour objectif de transformer la « ville jardin » en « ville dans un jardin ». Composé de 18 supertrees, gigantesques structures métalliques de 20 à 50 mètres de hauteur, ce jardin d'une ère nouvelle abrite plus de 200 000 espèces de plantes rares en voie d'extinction sous des serres immenses. Dans l'une de ces serres une montagne, de 35 mètres de hauteur, offre une cascade incroyable. La nuit, les supertrees s'illuminent de mille feux, créant une ville d'un autre monde.
En Afrique du Sud, le jardin botanique de Kirstenbosch est le plus naturel.
Sur 528 hectares et au pied de la montagne de la Table dans la ville du Cap, s'épanouit un jardin d'Eden botanique fondé en 1913 par le Professeur Pearson, détenteur de la chaire de botanique en ces temps-là. La flore native y est ici encouragée, dont la fynbos, végétation régionale composée de plus de 7000 espèces et composée de forêts tandis qu'y sont cultivées presque uniquement des plantes d'Afrique australe. Les sentiers de promenade sont nombreux et invitent à gravir la montagne pour contempler à 1000m d'altitude la ville de Cape Town. La faune et la flore colorées et variées se conjuguent dans cet espace grandiose et domestiqué à ciel ouvert.
En Iran, le jardin persan est le plus originel.
Le site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011 comprend neuf jardins dans diverses régions d'Iran. Chacun est un symbole de l'architecture du jardin persan qui avait pour objet depuis le VIe siècle avant J-C de procurer le repos spirituel. Il est organisé autour du rôle central de l'eau et des quatre éléments - ciel, terre, eau, végétaux - symbolisant l'Eden. Ce superbe jardin féérique à la nuit tombée, nommé le jardin de Shahzadeh pour « jardin du Prince », forme une oasis au milieu du désert iranien. Il est situé à 6 kilomètres du village de Mahan dans la province de Kerman. Édifié en 1850, l'ensemble a été rénové en 1991 et abrite maintenant un restaurant.
A l'île Maurice, le jardin de Pamplemousse est le plus sensuel.
Au nord-ouest de l'île Maurice sur 37 hectares s'étend ce jardin botanique tropical confectionné comme un paradis pour les sens. Créé au XVIIIe siècle par Pierre Poivre, l'intendant de l'île, il tient son nom de la commune où il est établi et non des agrumes. Les espèces végétales sont ici originaires des quatre coins du monde selon le souhait du fondateur, qui titille ainsi nos sens. Les nénuphars géants dormant dans le bassin ne sont pas sans rappeler le jardin de Claude Monet à Giverny. Pour le reste de la balade, le baobab de l'entrée du parc, les nombreux palmiers et la forêt de bambous (15 mètres) dévoilent ensuite la beauté et l'odeur des girofliers, lauriers, bougainvilliers ou encore orchidées.
Aux Pays-Bas, le jardin de Keukenhof est le plus printanier.
Cette véritable mer de tulipes répand ses couleurs à la saison printanière au cœur de la ville de Lisse aux Pays-Bas, à quelques kilomètres d'Amsterdam. Créé en 1840 par des bulbiculteurs, il servait de jardin potager à la comtesse Jacoba de Bavière qui y trouvait ses ingrédients pour sa cuisine. Il représente dans toute sa splendeur l'emblème du pays, la tulipe, introduite à la fin du XVIe siècle. Près de 7 millions de bulbes chatoyants y sont exposés sur 32 hectares chaque année entre la fin-mars et la mi-mai.
Mondialement connu depuis que Yves Saint Laurent et Pierre Bergé l'ont acquis en 1966, le jardin Majorelle a été créé par le peintre français Jacques Majorelle en 1919. Tombé fou amoureux de la médina, il achète cette palmeraie située à 4km de la ville de Marrakech et y fait construire une villa-atelier dans un style mêlant l'architecture mauresque et l'Art déco. S'inspirant des jardins islamiques, il crée son paradis botanique composé de merveilles du monde entier - des plantes exotiques, des cactus, des nénuphars, des nymphéas, des cocotiers... - qu'il conçoit comme une palette impressionniste de formes et de couleurs. Le bassin central et les nombreux jets d'eau et fontaines en font un véritable jardin d'Eden. C'est l'artiste qui décide de faire de son atelier une œuvre d'art à ciel ouvert en créant le bleu Majorelle qui recouvre désormais la bâtisse. Aujourd'hui totalement ouvert au public, ce jardin botanique permet de déambuler dans une petite bulle d'éternité chargée de souvenirs et d'émotion : la roseraie renferme les cendres du grand couturier.
En France, le jardin de Giverny de Claude Monet est le plus mythique.De 1883 à 1926, le peintre impressionniste Claude Monet vécut dans ce paradis végétal et floral qu'il avait créé pour s'inspirer. le jardin de Giverny de Claude Monet, situé entre l'île-de-France et la Normandie, fut le paradis de l'artiste qui en tira son œuvre la plus célèbre, les Nymphéas. Ce jardin d'eau fut influencé par l'art japonisant que Claude Monet affectionnait particulièrement. Déambuler dans ces sources de lumière et de couleur est une promenade à faire au moins une fois dans sa vie pour s'imprégner de l'univers de l'un des plus grands génies de l'art du XXe siècle.
En Espagne, le Généralife de l'Alhambra est le plus idyllique.
« Jardin de l'architecte » ou « Paradis » en langue arabe, le Généralife est un palais d'architecture islamique aux jardins suspendus composant l'ensemble palatial de l'Alhambra, même s'il en est détaché. Au XIIIe siècle, il était le palais d'été des princes Nasrides, la dynastie arabe qui créa l'émirat de Grenade en 1237. Ils venaient s'y rafraîchir près des bassins d'eau alimentés par les sources des montagnes de la Sierra Nevada. Héritage exceptionnel et oasis à l'aura paradisiaque, le Généralife invite au repos dans l'intimité de l'enchevêtrement des allées bordées de cyprès, de parterres fleuris et de potagers. Le délicat clapotis de l'eau qui jaillit des bassins, des fontaines ou des jets d'eau est le plus pur des délices à la vue comme à l'ouïe.
Au Mexique, las Pozas est le plus magique.
À près de 600 m au-dessus du niveau de la mer, dans la forêt tropicale des montagnes mexicaines de la région de Xilitla dans le Sud-Est, se terre, sur plus de 32 hectares, un jardin extraordinaire. Au beau milieu de cette terre secrète façon royaume de l'Eldorado, se dressent, en pleine végétation luxuriante, des immenses sculptures en béton faites de marches, de ponts, d'escaliers ou passerelles instaurant un véritable parcours d'aventure. Les cascades et les étangs naturels s'y mêlent dans un ballet envoûtant et ensorcelant. Ce pourrait être la demeure de Tarzan. C'est le poète britannique et millionnaire Edward James qui a créé ce lieu fantasmagorique inspiré du mouvement surréaliste entre 1962 et 1984. Les dénominations des structures en béton sont tout aussi poétiques que cet endroit incroyable : « La Maison avec un toit comme une baleine » ou « l'Escalier vers le paradis ».
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001, la villa d'Este à Tivoli, dans la région de Rome, abrite des jardins somptueux tout droit sortis de l'imagination d'un cardinal du XVIe siècle voulant égaler la magnificence du palais papal. Le résultat est époustouflant entre constructions hydrauliques savantes et jardins baroques : ce jardin constitue l'un des premiers giardini delle meraviglie (jardin des merveilles), source d'inspiration pour d'autres jardins en Europe. Vestige incomparable du raffinement de la Renaissance italienne, ses 4 hectares fabuleux aménagés en terrasses impressionnent. Un lieu d'un romantisme et d'une sensualité incroyables.
En Chine, les jardins de Suzhou sont les plus exotiques
Classiques de l'art des jardins chinois aménagés du XIe au XIXe siècles dans la ville historique de Suzhou (située à une centaine de kilomètres de Shanghai), ces espaces verts d'exception sont classsés dans la liste du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO. Ces jardins sont au nombre de neufs et recréent, en miniature, des paysages naturels de la Chine. Surnommée la Venise chinoise par l'explorateur vénitien Marco Polo, la cité-jardin de Suzhou porte des noms invitant au voyage spirituel et intemporel : le « jardin du Maître des Filets », le « jardin de la Retraite et de la Réflexion » ou encore la « villa de la Montagne Étreinte de Beauté ». Un pur moment d'apaisement.
En France, les jardins de Marqueyssac de Dordogne sont les plus labyrinthiques.
Site classé parmi les jardins remarquables de France, les jardins suspendus de Marqueyssac en Dordogne offrent plus de 6 kilomètres de promenades labyrinthiques et verdurées dans un dédale de 150 000 buis centenaires taillés à la main. Le parc du château, né de l'histoire d'une famille remontant au XVIIe siècle, est aménagé sur un éperon rocheux qui offre un superbe panorama du Périgord. Entre nature sauvage et romantisme des découpes, le domaine est une invitation à la rêverie.
En France, les jardins de Versailles sont les plus fastueux.
Le grand architecte du jardin de Versailles, André Le Nôtre, orchestra la magnificence voulue par le Roi-Soleil, Louis XIV, dès 1661. Père des jardins à la française, il illustra en art paysagiste et tout en symétrie sophistiquée la puissance de son souverain. Inscrits au patrimoine de l'UNESCO, les jardins du palais de Versailles sont multiples et invitent à se perdre dans les bosquets labyrinthiques, à s'étourdir autour des fontaines ou encore à s'émerveiller devant les sculptures de chaque bosquet. Glorifiant l'ordre sur la nature indisciplinée, cet écrin verduré est devenu un modèle dans le monde entier. Il fera bon s'y promener avec majesté après avoir arpenté la somptueuse Galerie des Glaces.
Au Royaume-Uni, le jardin de Stourhead est le plus romantique.
Dans ce tableau de nature idyllique, ne manque plus que les angelots jouant de la flûte de pan. Qualifié d' « œuvre d'art vivante », ce jardin anglais aristocratique du XIIIe siècle du sud-ouest de l'Angleterre situé près de la ville de Mere (elle-même à moins d'une demi-heure du site de Stonehenge), est jalonné de folies et d'une grande collection d'arbres et arbustes venant du monde entier. S'étendant sur plus de 1000 hectares, ce jardin paysager est disposé autour d'un lac dans lequel se reflète la végétation foisonnante et les temples classiques. Un temple d'Apollon trône, impérial, sur l'une des collines, attendant les vœux d'amoureux transis. Dans l'adaptation de Joe Wright du roman Orgueil et Préjugés avec Keira Knightley, c'est sous ce temple que Darcy fait sa première déclaration - malheureuse - à Élizabeth. Le raffinement et la nature sauvage offrent un repos de l'âme et de l'esprit inégalé.
En France, les jardins Ephrussi de Rothschild sur la Côte d'Azur sont les plus opulents.
Non loin de la ville de Nice, sur un sommet de la presqu'île du Cap Ferrat, se dresse une demeure de rois, la sublime Villa Ephrussi de Rothschild de style Renaissance, véritable joyau de la Côte d'Azur. La baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild et son mari, le banquier Alphonse de Rothschild sont de grands collectionneurs et amateurs d'art et d'architecture. Divorcée et héritière de son père défunt, elle achète, en 1905, ce bout de rocher du cap Ferrat et fait construire en cinq ans une demeure magnifique - toute de rose vêtue - héritée de l'architecture italienne. Elle s'attelle ensuite à la construction de ses 9 jardins extraordinaires qui entourent la villa qui surplombe la mer Méditerranée : le jardin à la française, le jardin espagnol, le jardin lapidaire, le jardin japonais, le jardin florentin, le jardin exotique, le jardin provençal... etc. Le dépaysement est total au sein d'un même domaine du plus grand raffinement. Une invitation au voyage.
En Italie, les jardins de la Mortella sont les plus inattendus.
La Mortella évoque en france la « place des mythes ». Ce jardin privé de 2 hectares - désormais ouvert au public - est situé sur l'île de Ischia, en Italie, dans la ville de Forio-San Francesco. Créé dès 1946 par un compositeur anglais, William Walton, qui tomba fou amoureux de l'île et s'y installa avec sa femme, Lady Susana. Une centaine d'espèces de plantes exotiques composent ce jardin tropical créé à même les pentes d'une ancienne coulée de lave. La beauté du lieu, grandiose, inclassable, étonnant, est subjuguante. Aux beaux jours, quand le soleil se couche, des concerts de musique sont organisés dans des petits amphithéâtres qui surplombent la mer Méditerranée. De vrais instants d'éternité.
A Singapour, les Gardens by the Bay sont les plus futuristes.
À la façon de la forêt luxuriante et moderne de Avatar, les Gardens by the Bay de Singapour offrent, depuis 2012, en plein cœur de la ville, un poumon de verdure incroyable. Cet immense parc floral de 101 hectares a pour objectif de transformer la « ville jardin » en « ville dans un jardin ». Composé de 18 supertrees, gigantesques structures métalliques de 20 à 50 mètres de hauteur, ce jardin d'une ère nouvelle abrite plus de 200 000 espèces de plantes rares en voie d'extinction sous des serres immenses. Dans l'une de ces serres une montagne, de 35 mètres de hauteur, offre une cascade incroyable. La nuit, les supertrees s'illuminent de mille feux, créant une ville d'un autre monde.
En Afrique du Sud, le jardin botanique de Kirstenbosch est le plus naturel.
Sur 528 hectares et au pied de la montagne de la Table dans la ville du Cap, s'épanouit un jardin d'Eden botanique fondé en 1913 par le Professeur Pearson, détenteur de la chaire de botanique en ces temps-là. La flore native y est ici encouragée, dont la fynbos, végétation régionale composée de plus de 7000 espèces et composée de forêts tandis qu'y sont cultivées presque uniquement des plantes d'Afrique australe. Les sentiers de promenade sont nombreux et invitent à gravir la montagne pour contempler à 1000m d'altitude la ville de Cape Town. La faune et la flore colorées et variées se conjuguent dans cet espace grandiose et domestiqué à ciel ouvert.
Le site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2011 comprend neuf jardins dans diverses régions d'Iran. Chacun est un symbole de l'architecture du jardin persan qui avait pour objet depuis le VIe siècle avant J-C de procurer le repos spirituel. Il est organisé autour du rôle central de l'eau et des quatre éléments - ciel, terre, eau, végétaux - symbolisant l'Eden. Ce superbe jardin féérique à la nuit tombée, nommé le jardin de Shahzadeh pour « jardin du Prince », forme une oasis au milieu du désert iranien. Il est situé à 6 kilomètres du village de Mahan dans la province de Kerman. Édifié en 1850, l'ensemble a été rénové en 1991 et abrite maintenant un restaurant.
A l'île Maurice, le jardin de Pamplemousse est le plus sensuel.
Au nord-ouest de l'île Maurice sur 37 hectares s'étend ce jardin botanique tropical confectionné comme un paradis pour les sens. Créé au XVIIIe siècle par Pierre Poivre, l'intendant de l'île, il tient son nom de la commune où il est établi et non des agrumes. Les espèces végétales sont ici originaires des quatre coins du monde selon le souhait du fondateur, qui titille ainsi nos sens. Les nénuphars géants dormant dans le bassin ne sont pas sans rappeler le jardin de Claude Monet à Giverny. Pour le reste de la balade, le baobab de l'entrée du parc, les nombreux palmiers et la forêt de bambous (15 mètres) dévoilent ensuite la beauté et l'odeur des girofliers, lauriers, bougainvilliers ou encore orchidées.
Aux Pays-Bas, le jardin de Keukenhof est le plus printanier.
Cette véritable mer de tulipes répand ses couleurs à la saison printanière au cœur de la ville de Lisse aux Pays-Bas, à quelques kilomètres d'Amsterdam. Créé en 1840 par des bulbiculteurs, il servait de jardin potager à la comtesse Jacoba de Bavière qui y trouvait ses ingrédients pour sa cuisine. Il représente dans toute sa splendeur l'emblème du pays, la tulipe, introduite à la fin du XVIe siècle. Près de 7 millions de bulbes chatoyants y sont exposés sur 32 hectares chaque année entre la fin-mars et la mi-mai.