Le candiru est un petit poisson parasite extrêmement redouté, et pour 
cause : il peut s'introduire dans le pénis d'un homme pendant que 
celui-ci urine, pour se gaver de sang après l'avoir mordu !
C'est du moins, la mésaventure effroyable d'un jeune amazonien dont 
l'histoire a fait le tour du globe : ce jeune homme de 23 ans était en 
train d'uriner dans la rivière lorqu'un candiru de plus de 13 centimètres
 s'est introduit dans son urètre. Paniqué, il tenta en vain d'extraire 
le poisson, en se tordant de douleur. L'histoire est relatée par le 
chirurgien urologue, photos à l'appui, qui parvint à enlever l'intrus, 
quelques jours plus tard. Le folklore local regorge de légendes 
effroyables (probablement exagérées) sur le sort d'hommes dont les 
candirus ont pénétrés les orifices (vagin, anus, bouche....). 
Terrifiantes anecdotes qui prennent tout leur sens lorsque l'on connait 
les habitudes alimentaires du candiru, surnommé Poisson-Vampire du Brésil.
On recense une douzaine d'espèce de candirus, dont les plus grands atteignent 40 cm. Ces poissons sont des parasites et des nécrophages. Pour parasiter un hôte, généralement un plus gros poisson, les candirus Vandellia cirrhosis
 surveillent les flux et les courants jusqu'à repérer une perturbation 
caractéristique des branchies : rejetant l'eau, les branchies des gros 
poissons sont assaillies par le candiru qui s'introduit dans ces 
orifices, mord et sectionne une artère, et se gave rapidement, en 
quelques minutes, du sang de sa victime. Candiru possède d'ailleurs des épines
 autours des opercules de sa tête, qui lui permettent de s'accrocher à 
son hôte. Une fois l'attaque perpétrée, le candiru retourne dans les 
profondeurs de l'Amazone, quasi invisible sur le fond marin, car il est 
presque translucide.
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| Des candirus accrochés aux branchies d'un hôte | 
Mais ce n'est pas sa seule façon de se nourrir : chasseurs nocturnes, les candirus asu peuvent également dépecer un cadavre en quelques minutes,
 dans une frénésie sanguinaire rare : les poissons se jettent sur leur 
proie, taillent des trous dans la chair pour s'y introduire et manger 
littéralement la victime de l'intérieur, avec une violence qui n'a rien à
 envier à celle des célèbres piranhas. Les légendes locales veulent que 
des cadavres d'hommes, peut être vivants au moment des attaques, aient 
été retrouvé à moitié grignotés de l'intérieur, hébergeant près d'une 
centaine de ces carnassiers dans leur corps. Scientifiques et médecins 
légistes auraient ainsi déterminés que des proies vivantes pourraient 
tout à fait être l'objet de ces attaques. Si les candirus sont si 
redoutés qu'ils sont davantage craints que les piranhas, c'est peut-être
 avec de bonnes raisons! Toutefois, en ce qui concerne vos orifices, 
rassurez-vous : le biologiste marin Stephen Spotte, qui avait 
enquêté sur l'étrange cas de l'amazonien, rappelle que cette anecdote 
est aussi rare qu'insolite, puisqu'il s'agit du seul cas documenté 
jusqu'à présent.

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