Le 4 mars 2017 des milliers de Britanniques manifestaient à Londres contre la dégradation du système de santé. |
Au Royaume-Uni, l'épidémie annuelle de grippe continue de saturer le système de santé britannique, le NHS (National Health Service). Au bord de l'explosion, le NHS avait déjà annoncé il y a quelques jours qu'il allait devoir annuler et reporter au mois prochain près de 55 000 opérations chirurgicales non urgentes. Au point que la Première ministre Theresa May a dû présenter des excuses télévisées.
La crise d'hiver du NHS continue. Les services d'urgences qui fonctionnent déjà à flux tendus le reste de l'année ne peuvent tout simplement pas faire face à une augmentation subite de patients. Et pourtant, c'est un problème récurrent qui s'explique par les coupes budgétaires imposées par le gouvernement depuis plusieurs années.
Avant 2010, le financement du NHS a augmenté à peu près en ligne avec la demande. Mais en sept ans, le budget n'a pas augmenté alors que la demande elle est croissante. À tel point que les experts de trois fondations pour la santé estiment que le NHS fonctionne avec un manque de 4,5 milliards d'euros.
Les experts parlent également d'un manque cruel de personnel puisqu'il faudrait près de 86 000 professionnels de santé en plus pour assurer un service normal.
Résultat, plus d'un patient sur huit qui arrive à l'hôpital dans une ambulance a dû faire face à un retard de plus de 30 minutes à son arrivée et des dizaines de milliers d'opérations et de procédures non urgentes pourraient être reportées au mois prochain.
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