Le culte des ancêtres
Le famadihana, ou retournement des morts, est une coutume funéraire que l’on rencontre dans la plupart des ethnies de Madagascar, mais tout particulièrement sur les Hautes Terres. Le famadihana est issu de la très vieille coutume des « doubles funérailles » qu’on retrouve en Asie du Sud-Est par exemple bien avant l’époque moderne et qui a encore cours de nos jours dans certaines régions.
La famille, les amis et les notables se rassemblent
à la maison du chef de famille organisateur
Le principe de raisonnement philosophique malgache nous apprend que ce n’est qu’après que le corps du défunt soit complètement altéré, ce qui peut prendre des années, et que les cérémonies adéquates aient été accomplies, que son âme peut enfin rejoindre le monde des ancêtres.
Le cérémonial du famadihana est toujours le même. Le tombeau est ouvert ou les os sont déterrés. une fois les corps sortis de leur sépulture, ils sont soigneusement enveloppés dans des tissus blancs appelés « lambamena » et sont promenés autour de la tombe accompagnés de musique, chants et danses avant d’être soit enterrés à nouveau ou remis dans leur tombeau.
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La cuisson du cochon sacrifié pour l’occasion et du riz
Coutumes.
Cette cérémonie à en principe lieu tous les 7 ans, de préférence pendant la saison sèche, soit entre juin et octobre.
La date du famadihana, comme l’ouverture du tombeau, sont ordonnés par le « Devin Guérisseur », ( Ombiasy) qui parle au nom des ancêtres. Il est systématiquement consulté avant toute décision importante dans la vie des malgaches pour lesquels il joue un rôle très important.
Le famadihana, en raison de son coût de moins en moins supportable par les malgaches dont le niveau de vie ne suit pas l’inflation ainsi que de l’influence chrétienne, tend à se pratiquer de moins en moins.
Le tombeau.
Le culte des ancêtres est très présent à Madagascar et les malgaches ont une vénération profonde à l’égard de leurs morts. Les rites funéraires légués par leurs ancêtres revêtent une très grande importance pour eux. Pour cela, ils n’hésitent pas à investir des sommes considérables, compte tenu de leurs revenus, dans la construction de splendides tombeaux. Certains y engloutissent même parfois toute leur fortune. Les matériaux de ces tombeaux sont très divers, si les plus nombreux sont en pierre ou aussi en briques, il en existe également en bois. Les tombeaux possèdent une pierre taillée située en général au coin Nord-est, quelquefois au centre, afin de pratiquer les divers rites cultuels ainsi que les offrandes. Pour les malgaches, le tombeau est l’habitation des ancêtres.
Le culte des ancêtres est très présent à Madagascar et les malgaches ont une vénération profonde à l’égard de leurs morts. Les rites funéraires légués par leurs ancêtres revêtent une très grande importance pour eux. Pour cela, ils n’hésitent pas à investir des sommes considérables, compte tenu de leurs revenus, dans la construction de splendides tombeaux. Certains y engloutissent même parfois toute leur fortune. Les matériaux de ces tombeaux sont très divers, si les plus nombreux sont en pierre ou aussi en briques, il en existe également en bois. Les tombeaux possèdent une pierre taillée située en général au coin Nord-est, quelquefois au centre, afin de pratiquer les divers rites cultuels ainsi que les offrandes. Pour les malgaches, le tombeau est l’habitation des ancêtres.
Le repas se déroule par terre sur des nattes de penjy
neuves pour l’occasion
Lambamena.
Lors du retournement, les morts sont enveloppés dans un nouveau linceul : le lambamena qui, jadis, était en soie sauvage tissée. Il est maintenant remplacé par des tissus synthétiques importés à Madagascar en raison de leurs tarifs beaucoup moins élevés que ceux de la soie.
Lors du retournement, les morts sont enveloppés dans un nouveau linceul : le lambamena qui, jadis, était en soie sauvage tissée. Il est maintenant remplacé par des tissus synthétiques importés à Madagascar en raison de leurs tarifs beaucoup moins élevés que ceux de la soie.
L’orchestre joue et les convives dansent
avant et après le repas
La cérémonie.
Le Famadihana est une cérémonie qui dure deux jours. La première journée est consacrée à l’arrivée et aux retrouvailles des familles, à l’abatage du porc ou du zébu et en général à la préparation de la cérémonie.
La deuxième journée, après le grand repas (Bemenaka) avec la famille et les invités, c’est l’exhumation, le retournement avec le changement de linceul.
Tous les convives suivent l’orchestre
en direction du tombeau
Bemenaka.
Dès tôt le matin, la famille, les amis, les notables du village convergent vers la maison du chef de famille qui organise le famadihana. Un orchestre composé essentiellement d’instruments à vent et de tambours anime la journée par diverses musiques. Les convives dansent et s’amusent. Chaque nouveau arrivant inscrit son nom et son offrande sur un registre tenu par deux personnes désignées tandis que les hommes et les femmes de la famille préparent le repas composé en général de porc et de riz.
Dès tôt le matin, la famille, les amis, les notables du village convergent vers la maison du chef de famille qui organise le famadihana. Un orchestre composé essentiellement d’instruments à vent et de tambours anime la journée par diverses musiques. Les convives dansent et s’amusent. Chaque nouveau arrivant inscrit son nom et son offrande sur un registre tenu par deux personnes désignées tandis que les hommes et les femmes de la famille préparent le repas composé en général de porc et de riz.
La famille, les amis et les notables sont autour
du tombeau tandis que le chef du village prend la parole
Ombiasy.
Une fois le Bemenaka (repas) terminé, les musiciens prennent la direction du tombeau suivi par tout le monde. Le tombeau peut être assez difficile d’accès et assez haut dans la montagne. C’est le Ombiasy qui en a décidé l’emplacement.
Arrivé au tombeau, les hommes s’emploient à ouvrir la lourde porte en pierre obstruée par plus de 7 ans d’amoncellement de terre et végétaux divers. le chef de famille fait un long discours ainsi que le chef du village et le Ombiasy donne l’ordre d’ouvrir le tombeau et d’en extraire les corps qui sont promenés et amenés au coin Nord-Est du tombeau pour y être enveloppés dans un nouveau linceul blanc, le lambamena.
Toaka Gasy
Ensuite, les corps sont promenés autour du tombeau en dansant et chantant au son de l’orchestre avant d’être remis à leur place dans le tombeau qui sera finalement refermé.C’est un moment de grande convivialité ou les gens renouent des liens et boivent beaucoup d’alcool, principalement du « toaka gasy », rhum local de qualité discutable.
Ensuite, les corps sont promenés autour du tombeau en dansant et chantant au son de l’orchestre avant d’être remis à leur place dans le tombeau qui sera finalement refermé.C’est un moment de grande convivialité ou les gens renouent des liens et boivent beaucoup d’alcool, principalement du « toaka gasy », rhum local de qualité discutable.
Les corps sont sortis un à un par la famille,
enveloppés dans une natte en penjy
Assister à un Famadiahana.
Il est possible pour des touristes de se faire inviter à un famadihana en tant que participant ou bien simple spectateur. Il est possible d’y prendre des photos. mais il est indispensable d’apporter soi même son offrande (argent, rhum, etc.) et de discuter un moment avec le chef de famille organisateur afin de se faire connaître, de le connaître et de déterminer avec lui la place qu’on aura dans la cérémonie, ainsi que la liberté de faire film et photo sans froisser personne. Être accompagné avec un guide traducteur facilite beaucoup l’intégration.
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