C’est une découverte inattendue. Un petit marsupial carnivore vient de faire sa réapparition dans une région d’Australie. Depuis 100 ans, les scientifiques pensaient que cette espèce animale s’était éteinte. En fait, le très discret mulgara à queue de crête existe encore bel et bien.
Les scientifiques pensaient qu’il ne restait de cet animal que des fragments d’os fossilisés. Depuis plus d’un siècle, le mulgara à queue de crête n’avait plus été vu en Australie. Ce petit marsupial carnivore, que l’on pensait définitivement disparu, vient pourtant de faire sa réapparition dans le parc national de Sturt, dans la région de la Nouvelle-Galles du Sud, rapporte le site internet Science Alert, éditeur scientifique international de premier plan qui se consacre à la publication d’importants travaux de recherche.
Lapins, chats et renards
Une équipe du projet UNSW Sydney Wild Deserts a récemment fait sa découverte inattendue lors d’un récent suivi scientifique dans cet état du Sud-Est australien. Pour Rebecca West, scientifique de l’UNSW et écologiste des déserts sauvages, le fait de retrouver ce petit marsupial est une excellente nouvelle dans la région.
Le mulgara à queue de crête était autrefois largement répandu dans les milieux désertiques sablonneux de l’intérieur de l’Australie, mais il a décliné en raison de la multiplication des lapins, des chats et des renards dans la région.
Un animal nocturne
Ce petit marsupial, qui ne pèse que 150 grammes environ, est mignon d’apparence. Il arbore une fourrure blond pâle et une queue épaisse avec une crête noire distinctive.
Pour échapper aux prédateurs, ce petit carnivore sort principalement de nuit et se nourrit essentiellement d’insectes et d’invertébrés. Un régime alimentaire qui lui permet de survivre dans le désert en puisant dans ces créatures juteuses, son apport nécessaire en eau sans avoir besoin d’en boire.
Une espèce très discrète
Très discret, le mulgara à queue de crête est souvent confondu avec d’autres espèces semblables, comme le mulgara à queue rousse, expliquent les scientifiques. Ce qui rend difficile l’évaluation de sa population dans toute l’Australie. Il est donc également délicat de savoir si son espèce est réellement en voie d’extinction ou non.
En tout cas, cette découverte réjouit les scientifiques. Elle s’insère directement dans la ligne du projet visant à réintroduire des espèces localement disparues dans ce parc national australien. Malheureusement pour ce faire, il faudra éradiquer renards, chats et lapins qui, eux, prolifèrent et menacent le marsupial, mais aussi d’autres populations animales indigènes australiennes et la couverture végétale.
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