La première voie ferrée au Maroc a été inaugurée en 1859. Construite par les Espagnols, elle reliait Tétouan à l'oued el Marchi, dans le nord. Les deux Royaumes étant en guerre, ce rail était principalement dédié au transport militaire. Il aurait été fermé et démonté en 1882, deux ans après la fin du conflit. Pour la petite histoire, il s’agit de l’un des premiers chemins de fer d’Afrique après ceux de l’Egypte.
Par la suite, il faudra attendre 1907, au lendemain de la Conférence d’Algesiras, pour voir apparaitre une nouvelle voie ferrée. La France, qui vient d’obtenir (avec l’Espagne) la gestion de la police des ports du Royaume, lance le projet du port de Casablanca. Et le nouveau rail sert essentiellement à transporter le matériel lié à la construction. Outre le fait qu’il ait servi à la réalisation du plus grand port marocain, il marquera également une sombre page de l’histoire. Mécontents de l’ingérence de la France dans les détails des contrôles douaniers, les populations de Chaouia réclameront l’arrêt des travaux du port et la démolition de la voie ferrée. Face à l’indifférence des autorités locales, la population déclenche une émeute le 30 juillet, huit ouvriers européens dont quatre Français sont tués, ce qui conduira au bombardement du 7 août 1907 qui entraina à mort de nombreux Marocains dans la capitale économique.
Un an plus tard, alors que le général d’Amade vient de prendre en main la pacification dans la plaine de Chaouia, le premier chemin de fer à voie étroite est inauguré. Il relie Casablanca à Berrechid et sert au ravitaillement en animaux et au transport des marchandises. Au départ, le transport est assuré par des mulets. Les habitants le baptisent alors «Babor del Bghal» (le bateau des mulets).
A l’arrivée de la première locomotive à vapeur, ils l’ont baptisée «el machina» (la machine). C’est donc là l’origine de ce mot employé dans les différents dialectes marocains pour désigner le train. En 1908, deux nouvelles lignes lancées par les Espagnols relieront Melilla au nord du Maroc et c’est ainsi que les projets de lignes vont se concrétiser au fur et à mesure.
Plus de 50 ans après l’Indépendance, le Maroc s’est particulièrement développé dans le domaine du transport ferroviaire, si bien que dans son dernier rapport, le Forum économique mondial classait le Maroc n°1 en Afrique en termes d’infrastructures ferroviaires. Il y a en effet eu la création de nombreuses lignes, puis la modernisation du système ferroviaire marocain entamée depuis quelques années. Dans cette évolution cependant et alors que la couverture totale un territoire n’est toujours pas assurée, plusieurs lignes historiques du Royaume sont tombées aux oubliettes. Leur évocation devrait surprendre les plus jeunes, ou susciter la nostalgie des plus âgés.
Plus de 50 ans après l’Indépendance, le Maroc s’est particulièrement développé dans le domaine du transport ferroviaire, si bien que dans son dernier rapport, le Forum économique mondial classait le Maroc n°1 en Afrique en termes d’infrastructures ferroviaires. Il y a en effet eu la création de nombreuses lignes, puis la modernisation du système ferroviaire marocain entamée depuis quelques années. Dans cette évolution cependant et alors que la couverture totale un territoire n’est toujours pas assurée, plusieurs lignes historiques du Royaume sont tombées aux oubliettes. Leur évocation devrait surprendre les plus jeunes, ou susciter la nostalgie des plus âgés.
- Ain Defali-Ain Aicha.
- Kenitra-Ouezzane
- Guercif-Midelt
- Oujda-Bou Arfa
Suite au conflit maroco-algérien, la voie sud de Bou Arfa sera abandonnée et le Maroc réorientera la ligne en la reliant à la voie Oujda-Fès. Mais depuis quelques années, la ligne a été réhabilitée. Elle est depuis exploitée par un train touristique.
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