Désertique, le pays qatari envisage pourtant de produire quatre fois plus de légumes qu'actuellement d'ici 2023. C'est en tout cas ce que viennet d'indiquer les responsables du plus grand groupe agricole qatari. Depuis deux ans, un projet pilote baptisé Zulal Oasis, consistant à faire pousser des tomates dans des serres, sans sol et en utilisant de l'eau d'irrigation recyclée, s'est effectivement révélé un « grand succès », selon les mots de Nasser Mohamed Al Hajri, PDG du groupe Hassad Food, qui a conduit les opérations à l'ouest de Doha.
« La technologie s'est révélée parfaitement adaptée au climat du Qatar », se félicite Nasser Mohamed Al Hajri, précisant que « les résultats avaient dépassé les attentes concernant le rendement et la qualité ».
Face à ce succès, le groupe a donc décidé d'étendre ce projet afin de permettre d'augmenter de façon notable, d'ici huit ans, la production locale de légumes. Actuellement, selon la saison, entre 11 et 16% des légumes consommés par les Qatariotes sont cultivés dans l'émirat, contre un objectif fixé à 70% d'ici 2023.
Des niveaux élevés de récolte « sans tenir compte des saisons »
Si le projet test s'est concentré sur les tomates, la technique pourra être utilisée pour d'autres légumes populaires au Qatar, comme les concombres, les aubergines et les courgettes. « La technologie de Zulal Oasis est un modèle de production durable à long terme, avec la capacité de produire des niveaux élevés de récolte douze mois par an, sans tenir compte des saisons », poursuit le PDG de Hassad Food.
La question de la sécurité alimentaire est une préoccupation majeure au Qatar, qui importe la grande majorité de la nourriture consommée par ses habitants. Un programme plus vaste de sécurité alimentaire nationale, visant à augmenter l'autonomie du Qatar en termes d'alimentation, a d'ailleurs été lancé en 2013, et s'étale, lui, jusqu'en 2030.
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