Introduction
Un virus est un parasite intracellulaire obligatoire ne pouvant se multiplier qu’à l’intérieur d’une cellule hôte et utilisant sa machinerie cellulaire. Il contient : une information génétique (sous forme d’ADN ou d’ARN) protégée une structure compacte, souvent protéique, la capside. Il existe de nombreux types différents de virus, parmi lesquels on retrouve en particulier les rétrovirus.
Les rétrovirus sont des virus d’un diamètre de 110 à 125 nanomètres, très répandus dans le monde animal. Ils sont la cause de différentes formes de cancers, d’immunodéficiences, dont le Sida, et de dégénérescences du système nerveux central. Leur génome s’intègre sous forme d’ADN dans celui de la cellule hôte, pour ensuite s’exprimer pendant toute la vie active de la cellule. Les lentivirus (ou Lentivirinae) font partie de cette famille : ces virus sont responsables de pathologies à évolution lente.
L’exemple le plus connu de tels virus est le virus du Sida : le HIV. Ce document s’attache à étudier quelques points de la biologie de ce virus.
Les modes de transmission avérés du virus du SIDA sont heureusement beaucoup plus limités que ce que la logique déductive prévoit. Faire la liste des situations à risque (transmission avérée) et celles qui ne le sont pas (transmission jamais décrite) permet de concentrer sa vigilance sur les seules situations vraiment à risque (en particulier par voie sexuelle), et d'éviter les peurs irrationnelles qui peuvent entraîner des comportements d'exclusion injustifiés des personnes séropositives.Les rétrovirus sont des virus d’un diamètre de 110 à 125 nanomètres, très répandus dans le monde animal. Ils sont la cause de différentes formes de cancers, d’immunodéficiences, dont le Sida, et de dégénérescences du système nerveux central. Leur génome s’intègre sous forme d’ADN dans celui de la cellule hôte, pour ensuite s’exprimer pendant toute la vie active de la cellule. Les lentivirus (ou Lentivirinae) font partie de cette famille : ces virus sont responsables de pathologies à évolution lente.
L’exemple le plus connu de tels virus est le virus du Sida : le HIV. Ce document s’attache à étudier quelques points de la biologie de ce virus.
Le virus du Sida
Le virus du Sida fait partie de la famille des lentivirus. Il s’agit d’un virus possédant un génome sous forme d’ARN, contenu dans une capside protéique, elle-même entourée par une enveloppe formée d’une membrane lipidique. Son nom correspond à son effet pathologique : VIH = Virus de l’Immunodéficience Humaine. La maladie qu’il cause chez l’Homme est le Sida : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise.
Deux types de VIH
On distingue actuellement deux types de VIH : le VIH-1 et le VIH-2. Ces deux virus sont très proches (42 % d’homologie au niveau de leur génome). Le VIH-1 est le plus répandu : ce dossier traite essentiellement de ce virus (quelques distinctions entre ces deux virus seront toutefois dégagées).
Mode de transmission du virus
Malgré les nombreuses campagnes d'informations déjà réalisées, beaucoup d'idées fausses continuent à circuler sur les modes de transmission du virus du Sida (VIH). Cet article se propose donc de faire un point précis sur les modes de transmissions avérés, mais aussi sur les modes de transmission imaginaires qui sont souvent sources de peurs, voir d'exclusion.
- Les conditions nécessaires pour la transmission du virus du sida
La transmission du VIH suppose une porte d'entrée, une porte de sortie, un véhicule pour le VIH (qui est le liquide contaminant), mais également une quantité suffisamment importante de virus pour que la contamination soit possible. Il y a 5 liquides biologiques "accessibles" qui sont susceptibles de contenir suffisamment de virus pour permettre une transmission :
- le sang (sang total, plasma etc...)
- les secrétions sexuelles, soient :
- le sperme
- le liquide pré-séminal chez l'homme
- les secrétions vaginales chez la femme
- le lait maternel
Concernant le sperme, la fraction liquide est produite par la prostate, les vésicules séminales, et les glandes de Cowper. Comme toute production corporelle, le sperme est d'abord un filtrat du sang. Il n'est pas censé véhiculer d'infections, mais il est riche en cellules immunocompétentes, comme les lymphocytes CD4+. Voilà pourquoi il y a du VIH dans le sperme. Plus étonnant, il semble y avoir une production "autonome" du VIH au niveau du tractus génital (qui serait selon l'expression consacrée un "sanctuaire" du virus), et il n'est pas rare que, chez des malades traités et chez qui il y a une suppression virale dans le sang (en tout cas inférieure au seuil de détection, qui est aujourd'hui extrêmement bas, entre 20 et 50 copies/ml après amplification), la charge virale dans le sperme soit nettement plus élevée (d'où les contaminations à partir de personnes infectées traitées).
Cette question du liquide ne suffit pas à expliquer la contamination. Toutes les portes d'entrée ne permettent pas la pénétration du virus, même lorsqu'il est présent. La transmission est le produit du contact entre une sécrétion infectée et une muqueuse. Dans l'ordre décroissant, les muqueuses perméables sont la muqueuse rectale, la muqueuse vaginale, et la muqueuse buccale. Evidemment, s'il y a des lésions, la porte d'entrée est encore plus ouverte, et c'est ce qui peut se produire lors du viol, ou d'une première expérience de sodomie. Mais c'est une question qui n'intervient qu'en second lieu.
- Les situations à risques... et celles qui n'en sont pas
A partir de là, il reste quatre circonstances où la transmission devient possible (et non pas certaine bien entendu, comme pour n'importe quel agent infectieux) :
- La pénétration (soit l'entrée d'un sexe dans un orifice corporel pour être prosaïque, ce qui inclut pénétration anale, vaginale, et, à un moindre degré, buccale). Les cas de transmission par cunnilingus sont exceptionnellement rarissimes (2 cas documentés au maximum en 20 ans, ce qui fait douter de leur réalité), alors que les contaminations au cours de la fellation existent bel et bien, même si cela reste très rare. Le risque commence au moment où commence la pénétration (la porte d'entrée est déjà là, et le liquide pré-séminal est contaminant) et reste donc indépendante de l'éjaculation (même si, bien entendu, cela augmente le risque).
- Une piqûre volontaire (usager de drogue) ou accidentelle (professionnels de santé) avec une seringue QUI VIENT DE SERVIR à une injection ou à un prélèvement intra-vasculaire (veineux ou artériel)
- Transmission de la mère à l'enfant lors de l'accouchement et, beaucoup plus rarement, lors du 3ème trimestre de la grossesse
- Transmission de la mère à l'enfant au cours de l'allaitement (la muqueuse buccale du nourrisson est autrement moins résistante que celle de l'adulte, et le temps passé à têter est important).
Contrairement à une idée répandue, la piqûre accidentelle avec une seringue qui traîne dans un jardin public ne constitue pas un risque pour le VIH mais pour l'hépatite B et le tétanos (heureusement, pour ces deux maladies il y a des vaccins). Pas seulement à cause de la durée de vie limitée du virus dans le milieu extérieur, mais également en raison du bref temps de coagulation du sang, qui fait que l'inoculum ne passe pas.
La bonne vieille histoire du contact de plaies ne tient pas la route au vu de l'expérience : il n'existe AUCUN CAS de contamination décrit, en dehors de l'utilisation d'un objet (victimes principales : les chirurgiens). Il faudrait en effet un contact intime et prolongé entre 2 plaies fraîches ouvertes et sanglantes, avec un virus capable de progresser à contre-courant puisque le sang sort sous pression. Autant dire que ce genre de situation n'est pas crédible dans la "vraie vie" et de fait, encore une fois, il n'existe aucun cas décrit.
- Conclusion
Les situations présentant un risque avéré de transmission du virus du Sida sont donc très peu nombreuses : rapport sexuel non protégé, blessure par un objet souillé et transmission mère-enfant. Par ailleurs, il existe généralement des moyens de s'en prémunir : utilisation de seringues neuves pour l'usage de drogue et utilisation d'un préservatif pour les rapports sexuels. La prise en charge du risque de contamination mère-enfant doit elle être réalisée par le corps médical. Ces messages simples ne sont pas encore ancrés dans toutes les mémoires, raison pour laquelle il faut continuer à les diffuser.