En octobre, à la fin du carême bouddhiste
C’est le jour du rite de « Lai Heua Fai » ou littérallement « Festival des Bateaux en Feu », qui consiste à laisser filer sur l’eau des embarcations illuminées sur le Mékong.
Toutes les familles de Laotiens auront à coeur de confectionner elles-mêmes (ou d’acheter aux petits vendeurs de rue) au moins un élément flottant (souvent une sorte de jonque ou de soucoupes flottantes) fait de bambou, de tronc et de feuille de palmier, de papier Saa (papier local à base d’écorce de mûrier) de toutes les couleurs.
Des voeux seront émis lors du lâchage sur le Mékong, et ce sont ainsi quelques milliers d’élements flottants de toute sorte qui partiront au gré des courants.
Les plus grosses fabrications abritent des lampes à pétrole confectionnées avec des bouteilles de Redbull ainsi que des billets de banque que les enfants des villages situés en aval pourront recueillir.
A la tombée de la nuit s’ouvre le défilé des jonques bigarrées et illuminées que chaque village aura fabriquées durant la semaine qui précède cette fête. Chacune rivalise d’ingéniosité et doit se montrer à la hauteur de son village (une vingtaine à Luang Prabang) puisqu’un vote final clot ce festival, assurément le plus beau de l’année. Le défilé dure plus d’une heure pour se terminer au Vat Xieng Thong, le temple situé en bout de péninsule.
Puis ces grandes embarcations sont mises à l’eau, vers leur destinée (couler à pic, ou naviguer quelques kilomètres avant de se renverser ou de s’échouer