On a coutume d'associer exclusivement l'adjectif "venimeux" à des
animaux, et son parent proche, "vénéneux", aux plantes, mais une telle
distinction est incomplète et injustifiée : d'une part, elle ne tient
pas compte des quatre autres règnes du vivant (protistes, champignons, bactéries, archées),
d'autre part, elle ne permet pas de définir certains cas limites, ni
n'explique certaines données paraissant contradictoires (une substance
unique peut être à la fois secrétée en tant que venin par un animal ou
par une plante vénéneuse).
Par exemple, le Dragon du Komodo contient dans sa gueule des bactéries qui, lorsqu'il mord une proie, peuvent se répandre dans le corps de celle-ci, et peuvent provoquer sa mort par septicémie plusieurs jours après. Pourtant, le varan ne produit pas lui-même cette substance toxique. L'autre exemple des pitohuis ou des batraciens phyllobates, dont les plumes pour les premiers et la peau pour les seconds, contiennent de la batrachotoxine, n'injectent pas cette substance, qui se dépose plutôt lors de contacts. L'ortie présente des piques venimeux, bourrés de toxines, alors qu'elle est une plante. Certaines plantes carnivores produisent des sucs digestifs corrosifs dans le but de dégrader et d'absorber leurs proies...
On peut distinguer 4 critères principaux sur lesquels différencier le caractère venimeux ou vénéneux d'un organisme : Le mode d'administration : l'inoculation venimeuse (supposant un mécanisme volontaire ou dédié à l'agression chimique) ou l'absorption vénéneuse (par un mécanisme indépendant de l'organisme vénéneux) La stratégie de transfert de la substance : mécanisme actif ayant pour but de transmettre la substance venimeuse (morsure, piqûre) ou mécanisme passif de production ou d'intégration d'une substance vénéneuse. L'origine de la substance toxique : venin produit à partir de glandes dérivées du système digestif ou substance vénéneuse produite par un autre système. L'appartenance de règne, classique : le venin appartient généralement à un animal, tandis qu'une substance vénéneuse est généralement le produit d'une entité végétale ou mycète.
Grâce à ses quatre critères, on peut mieux définir la nature d'une substance toxique présentée par un organisme, la dernière règle servant par convention à déterminer une substance que l'on ne peut classer à partir des trois autres. les Pitohuis et les Phyllobates répondent à 3 critères sur 4 permettant de les définir comme vénéneux. A l'inverse, les plantes carnivores productrices de sucs digestifs corrosifs peuvent être qualifiées de venimeuses, répondant à 3 critères sur 4 qui la classent dans cette catégorie. Le Varan, quant à lui, n'est ni l'un ni l'autre : ce sont les bactéries qui produisent les toxines entrainant la septicémie. Les micro-organismes des règnes Archées, Bactéries et Protistes, ne sont ni vénéneux ni venimeux, mais sont simplement qualifiés de toxiques. Dans les cas limites comme les orties ou les méduses, on a généralement recours à d'autres adjectifs (par exemple, urticants), et l'on nomme les cellules ou organes responsables de la toxicité, venimeux (piques venimeuses, nématocystes venimeux). Si les 4 critères ne permettent pas de trancher, la quatrième, par convention définit la nature de la toxicité : vénéneux concernant les orties, venimeux concernant les méduses.
Dans tous les cas, ces substances sont toxiques et constitue des poisons. Tandis qu'un poison est simplement une substance qui cause des dommages à un organisme (ou une partie de celui-ci), une toxine est un poison biologiquement produit. Le plomb est par exemple un poison, terme plus général que Toxine. Paradoxalement, le caractère toxique s'applique aussi bien aux poisons qu'aux toxines : de fait, toutes les substances sont toxiques (même l'eau!), l'élément central de la définition du caractère toxique est la dose à partir de laquelle la substance devient toxique.
Par exemple, le Dragon du Komodo contient dans sa gueule des bactéries qui, lorsqu'il mord une proie, peuvent se répandre dans le corps de celle-ci, et peuvent provoquer sa mort par septicémie plusieurs jours après. Pourtant, le varan ne produit pas lui-même cette substance toxique. L'autre exemple des pitohuis ou des batraciens phyllobates, dont les plumes pour les premiers et la peau pour les seconds, contiennent de la batrachotoxine, n'injectent pas cette substance, qui se dépose plutôt lors de contacts. L'ortie présente des piques venimeux, bourrés de toxines, alors qu'elle est une plante. Certaines plantes carnivores produisent des sucs digestifs corrosifs dans le but de dégrader et d'absorber leurs proies...
On peut distinguer 4 critères principaux sur lesquels différencier le caractère venimeux ou vénéneux d'un organisme : Le mode d'administration : l'inoculation venimeuse (supposant un mécanisme volontaire ou dédié à l'agression chimique) ou l'absorption vénéneuse (par un mécanisme indépendant de l'organisme vénéneux) La stratégie de transfert de la substance : mécanisme actif ayant pour but de transmettre la substance venimeuse (morsure, piqûre) ou mécanisme passif de production ou d'intégration d'une substance vénéneuse. L'origine de la substance toxique : venin produit à partir de glandes dérivées du système digestif ou substance vénéneuse produite par un autre système. L'appartenance de règne, classique : le venin appartient généralement à un animal, tandis qu'une substance vénéneuse est généralement le produit d'une entité végétale ou mycète.
Grâce à ses quatre critères, on peut mieux définir la nature d'une substance toxique présentée par un organisme, la dernière règle servant par convention à déterminer une substance que l'on ne peut classer à partir des trois autres. les Pitohuis et les Phyllobates répondent à 3 critères sur 4 permettant de les définir comme vénéneux. A l'inverse, les plantes carnivores productrices de sucs digestifs corrosifs peuvent être qualifiées de venimeuses, répondant à 3 critères sur 4 qui la classent dans cette catégorie. Le Varan, quant à lui, n'est ni l'un ni l'autre : ce sont les bactéries qui produisent les toxines entrainant la septicémie. Les micro-organismes des règnes Archées, Bactéries et Protistes, ne sont ni vénéneux ni venimeux, mais sont simplement qualifiés de toxiques. Dans les cas limites comme les orties ou les méduses, on a généralement recours à d'autres adjectifs (par exemple, urticants), et l'on nomme les cellules ou organes responsables de la toxicité, venimeux (piques venimeuses, nématocystes venimeux). Si les 4 critères ne permettent pas de trancher, la quatrième, par convention définit la nature de la toxicité : vénéneux concernant les orties, venimeux concernant les méduses.
Dans tous les cas, ces substances sont toxiques et constitue des poisons. Tandis qu'un poison est simplement une substance qui cause des dommages à un organisme (ou une partie de celui-ci), une toxine est un poison biologiquement produit. Le plomb est par exemple un poison, terme plus général que Toxine. Paradoxalement, le caractère toxique s'applique aussi bien aux poisons qu'aux toxines : de fait, toutes les substances sont toxiques (même l'eau!), l'élément central de la définition du caractère toxique est la dose à partir de laquelle la substance devient toxique.
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