Le président kényan, Uhuru Kenyatta, la main posée sur la Bible, a prêté serment ce mardi pour un deuxième mandat de cinq ans après avoir largement remporté l'élection présidentielle du 26 octobre, boycottée par l'opposition emmenée par Raila Odinga.
La Cour suprême kényane, qui avait décidé à la surprise générale d'invalider le premier scrutin présidentiel tenu le 8 août en raison d'irrégularités, a confirmé il y a huit jours le résultat du vote du 26 octobre, où Uhuru Kenyatta a obtenu 98% des suffrages.
L'opposition conteste l'élection
L'opposition conteste ce résultat, affirmant que le scrutin n'a pu se tenir dans des conditions justes et équitables.Mardi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et a tiré en l'air pour tenter d'empêcher la tenue d'un assemblement de l'opposition qui voulait rendre hommage aux morts de la campagne électorale.
Des rues de Nairobi, la capitale, ont été bloquées par des barricades de pneus enflammés et l'opposition a affirmé que le rassemblement se tiendrait malgré la répression des forces de l'ordre.
Plus de 70 personnes, la plupart tuées par la police, ont péri dans les violences politiques lors de la campagne.
Plusieurs chefs d'Etat africains ont fait le déplacement pour assister à la prestation de serment de Kenyatta dans un stade de la capitale. Etaient notamment présents les présidents somalien, rwandais, ougandais, sud-soudanais, éthiopien, djiboutien et zambien.
60 000 partisans
Plusieurs heures avant le début de la cérémonie, 60 000 partisans du président avaient déjà rempli le stade, certains enveloppés du drapeau rouge et jaune du parti de Kenyatta.Lors de la confirmation du résultat du scrutin par la Cour suprême, le principal rival de Kenyatta et dirigeant de la coalition d'opposition NASA, Raila Odinga, avait affirmé que la décision des juges avait été rendue « sous la contrainte ».
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